2019/12/18

Hostilités verbales (Crise internationale 11)









L’échange qui suivit entre le leader des États-Unis et le leader du Turkménistan du nord entra dans les annales de l’Histoire. En effet, il ne suivit pas le scénario normal d’un bras de fer entre deux nations. Alors que  le bon sens commande de débuter par une menace de faible intensité dans ce genre de situation, il n’y eut pas l’ombre d’un round d’observation, ni l’esquisse d’un angle courbe. La folie guida les propos des deux hommes. À moins que ce ne fut tout simplement la stupidité.

D’abord Donald Moumoute tweeta un message guerrier sommant le Turkménistan du nord de cesser aussitôt ses tirs de missiles ou il serait rayé de la carte.

Kon Je Nou répondit dans la foulée que les prochains essais viseraient les États-Unis et plus particulièrement la maison blanche.

« Ah Ouais » s’emporta Donald Moumoute dans un tweet furibond. « Parce que tu crois qu’avec ton bouton de joystick, tu peux nous faire du mal ? ». Série de smileys ricanants.

Très en verve ce jour-là, il enchaîna par une seconde punch-line : « Moi à ta place, je rangerais ma console. Mon bouton est plus gros et plus sérieux que le tiens et j’ai le doigt qui me démange ». Série de têtes de mort.

À ce stade de la « discussion », tout le monde crut au début de l’apocalypse. Cramponnés sur leurs positions aucun des deux chefs d’état ne semblait vouloir céder. Au contraire, c’était à qui se montrerait le plus agressif. On se dirigeait tout droit vers une impasse et il ne faisait plus de doute que la guerre allait éclater.


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