2012/10/31

Harcèlement moral (Scène de vie 4)




Du comptoir, on peut voir un bout silencieux de télévision. Un spot publicitaire pour une assurance y passe qui ressemble à de la propagande nazie. Les comédiens, strictement vêtus, outrageusement maquillés, ont tous le bras levé et le sourire cauchemardesque.

2012/10/26

Extrait des Super Filles



Accoudé au portillon de sa maison, David scrutait avec angoisse la rue. Un vent fort soufflait dans le jardin, malmenant l’herbe et les feuillages des arbres. Parfois, David se retournait, craignant que quelque chose ne l’attaque par derrière. Bizarrement, sa main droite restait collée à son coude gauche et se crispait lorsque sa peur devenait trop forte. Qu’est-ce qu’elles fabriquaient ? Cela faisait maintenant plus d’un quart d’heure qu’il les avait prévenues et elles n’étaient toujours pas là. Pour des super héroïnes, elles n’étaient pas super rapides. Pourtant, elles savaient qu’il y avait urgence. David était le dernier enfant à s’être blessé en tombant de son vélo. Sa blessure au coude avait cicatrisé. Une attaque pouvait avoir lieu à tout moment.

2012/10/25

Les Super Filles







Le premier récit que j'avais écrit avec les Super Fillles était bancal mais l'essentiel était là. Une équipe de trois super héroïnes : Divine, la blonde, qui possède des cartes magiques, Lassogirl, la brune, qui est une as de la corde à sauter et Tam'girl, la rousse, qui dirige un Tamagochi vivant. Et surtout un méchant récurrent et charismatique, Arnold Baltimore. Un être au cerveau parfaitement dérangé et à l'aspect totalement répugnant.

J'ai écrit  un deuxième récit, plus abouti, qui est devenu la première véritable aventure des Super Filles.

Récemment, j'ai mis en ligne sur Amazon leur deuxième aventure. Elle s'intitule le piège.

Une troisième aventure est en cours d'écriture.

Extrait au prochain post.

2012/10/22

Le vieux garçon de café (Scène de vie 3)


C’est un bar sur un grand boulevard qui ne paye pas de mine. A côté de ses semblables aux passés prestigieux, aux façades somptueuses et aux terrasses étendues et combles on dirait une anomalie. Un bar de banlieue oublié, un austère débit de boissons. Peu de monde à l’intérieur comme si un virus planait au-dessus des tables vides plongées dans la pénombre. Au fond de la salle, une télé fixée au plafond sur laquelle un journaliste de chaîne d’info en continu monologue. Près du comptoir, un écran de Rapido affichant ses séries de numéros monotones. Je m’y installe, remplissant une grille sans grand espoir de gagner.

2012/10/19

Pensée 2


Je ne suis pas plus envieux qu'admiratif de ceux qui obtiennent vite et facilement les choses.

2012/10/16

Extrait du prof racaille





Quand il est entré dans la classe, on s’est regardés avec Mustapha. Je crois qu’on n’avait jamais vu ça.
Le prof portait un bas de survêt Nike et des tennis Puma rouges vachement flashantes. Il avait aussi un sweat sur lequel était dessinée la face méchante du Blade et une casquette à l’envers. Il a posé son sac à dos par terre, s’est tourné vers nous et nous a tous dévisagés.

2012/10/15

Le prof racaille






Gamin j'adorais le petit Nicolas. C'était le seul bouquin que je lisais sans image. Le temps a passé et j'ai toujours gardé dans un coin de ma tête l'idée d'écrire un petit Nicolas à ma manière. Aujourd'hui c'est fait. La série s'appelle le grand Marco et se passe au collège. Elle réunit une bande de copains, chacun avec un trait de caractère particulier. Il y a Marco le narrateur, Mustapha le radin, Stéphane le dur, Karim le comique et Ernest le râleur.
Pour cette première aventure, nos héros ont affaire à une personne mal intentionnée. Il s'agit de leur nouveau prof de français, Olivier Lelour. Vêtu comme eux et balèze, l'homme a décidé d'arrondir ses fins de mois en les rackettant. Accepteront-ils cette situation ?

Malgré la gravité du sujet abordé, le ton de ce texte reste évidemment humoristique. (Extrait au prochain post)

2012/10/14

Dans la maison




Je m'attendais à un truc pourri et j'ai été agréablement surpris. Bien sûr, le film n'évite pas les poncifs et les théories fumeuses sur la littérature (le prétendu talent dont on a besoin pour bien écrire et les prétendues règles à suivre pour réussir une bonne histoire). Cependant les acteurs jouent juste et l'histoire, bien que casse-gueule, reste en équilibre jusqu'au bout de son fil tendu.
A côté de moi, une miss popcorn grignotant un à un ses grains de maïs soufflés remplissant un gobelet grand format. Le gobelet terminé à la moitié du film, la miss quittera la salle.

2012/10/05

Pourquoi l'e-book ?


Au bout d’un moment on est fatigué des réponses négatives et anonymes des maisons d’édition (quand elles répondent). Surtout lorsqu’on est parvenu à une certaine maîtrise de son art.
Le problème est que les maisons d’édition n’ont pas les moyens de faire face aux arrivages toujours plus croissants de manuscrits. Forcément, elles écrèment et cet écrémage est sauvage (je repense à cette scène d’un reportage sur les maisons d’édition où l’on voit un vieux type blasé et croulant chargé de cet écrémage mettre de côté un manuscrit après la lecture de deux phrases). La chance pour que son texte intéresse un éditeur est donc extrêmement faible. Pour ne pas dire quasi inexistante. L’exemple du type qui a envoyé son manuscrit par courrier et qui est édité demeure l’exception qui confirme la règle.
Je reste convaincu que pour être édité, il faut être en contact avec des gens dans l’édition. Et c’est tout à fait naturel. Fréquenter l’autre, le connaitre, n’est-ce pas également découvrir son univers ? De plus, en rencontrant d’abord les gens, on suscite en eux l’envie d’en savoir plus sur votre personne et donc sur vos écrits (même si l’un et l’autre n’ont strictement aucun rapport). Le blème, c’est que ces gens ne veulent pas forcément vous voir (et pour cause ! elles savent très bien que cela peut influer sur leur jugement). Et puis on n’est pas obligatoirement d’un naturel extraverti.
Que faire alors ? Dans mon cas, soit je continuais à écrire dans mon coin et à attendre qu’un jour peut-être, un de mes écrits soit lu totalement et corresponde à la politique éditoriale du moment d’une maison d’édition (sans que cela me garantisse grand chose). Soit je profitais du développement de l’e-book pour publier mes œuvres. Le choix fut vite fait. Même si j’appartiens à la génération qui lit encore des livres papier, en tant qu’auteur, la publication électronique m’a offert de nouvelles perspectives. Déjà plus besoin de passer par un intermédiaire pour être publié. Deuxième point important, j’ai un accès direct avec les lecteurs (même si en réalité c’est plus compliqué que ça). Enfin, dans ma façon d’écrire, je m’y retrouve (en effet, j’écris par séries – il y a la série histoires noires qui sont des contes pour enfants qui ne finissent pas toujours bien, les Super Filles, pôvre Rémi, le grand Marco, le détective privé Ricky Bone etc… Or comment écrire une suite, si déjà la première histoire qu’on a écrite n’intéresse pas les professionnels et n’est pas publiée ?).
Bref, ces trois données ont fait pencher la balance en faveur de cette formule.
A ce jour, j’ai publié huit écrits sur Amazon. Il est encore trop tôt pour savoir si, au niveau « du public touché », j’ai eu raison de prendre cette décision. Cependant, il y a un effet bénéfique indiscutable, je suis entré dans une dynamique. Bien que l’écriture soit avant tout pour moi un besoin, je n’ai plus le sentiment d’écrire dans le vide. Et ça, déjà, ça m’a donné un inestimable coup de fouet !

2012/10/01

Pensée



J'écris dans l'urgence et l'inconfort et mon écriture est le fruit de cette urgence et de cet inconfort.