2020/02/29

Les coulisses du changement de programme (Crise internationale 23)







Mais laissons Paul Robson à son furtif désespoir, personnage secondaire de cette fable et revenons à nos trois principaux classés dans l’ordre des questionnements qui nous traversent l’encéphale, c’est-à-dire Donald Moumoute, Manuel Trèbon et Kon Je Nou.

En effet, tout cela était bien beau mais des zones d’ombres demeurent qui nécessitent des explications : et d’abord, pourquoi le président américain avait-il subitement voulu que Manuel Trèbon se batte à sa place ? Sa vanité commandait qu’il s’occupe en personne de Kon Je Nou. Sauf que dans ses priorités, la poignée de main importait plus que le combat. Ainsi cette substitution avait pour but d’user Manuel Trèbon avant leur rencontre. Non que Donald Moumoute doutait de gagner. Mais il souhaitait une victoire facile, écrasante. Avec un président français fatigué, ce serait dans la poche ! Il n’aurait même pas à forcer. De la même manière, il avait la certitude que son remplaçant terrasserait Kon Je Nou. Parce que dans son esprit plein de connexions défectueuses, il ne pouvait en être autrement. Le Bien triomphe toujours du Mal à la fin, tous les épisodes de Star War le confirment. Alors Moumoutor ou Manuel Trèbon, c’était du pareil au même. La victoire leur reviendrait comme un fruit trop mûr qui tombe d’un arbre. Au bout de la chaîne de production, Donald Moumoute récolterait le cageot complet. Vainqueur du vainqueur du combat, il raflerait la mise et verrait son prestige grandi. Le peuple américain reprendrait confiance en lui et il pourrait enfin lancer les grands travaux à la frontière avec le Mexique : un mur géant en titane hérissé de barbelés et équipé de mitrailleuses et de bazookas. Des messages inscrits tout le long de sa façade ordonnant aux parasites de rebrousser chemin. Et pourquoi pas, des Moumoutors armés jusqu’aux dents patrouillant vingt-quatre heures sur vingt-quatre en hélicoptère et en jeep. L’accomplissement d’une vie !

2020/02/28

Deux justicier d'Alexis Lecaye






Ai récupéré ce bouquin à la piscine. Ouaip, ils ont installé une étagère sur laquelle les gens déposent des livres ou en empruntent. Sympa comme système ! Intrigué par le titre et encouragé par son épaisseur de tranche de pain demi, je l’ai pris malgré sa couverture cracra (tâches de sang ou de cambouis ? ce qui laisse supposer deux choses : soit une personne a été poignardée sauvagement pendant sa lecture, soit cette personne était un mécano bibliophile qui ne pouvait s’empêcher de bouquiner planqué sous le châssis d’une caisse). Passons.

Le livre m’est tombé des mains au bout d’une centaine de pages (l’en manquaient pas beaucoup pour que je le finisse). Et pourtant c’est bien écrit. Très bien même. Et pourtant à mes yeux, ça ne fonctionne pas. Je sais pas comment dire mais la sauce n’a pas pris. Si je vois bien la volonté de l’auteur d’écrire une farce, je trouve qu’elle n’est pas réussie. Très vite, j’ai décroché de l’histoire et ai tenté tant bien que mal à me raccrocher au style. S’il y a des passages drôles, ils n’ont pas suffi à maintenir mon attention. Bref, j’ai lâché l’affaire. En fait, ce roman m’a fait penser à un soufflet qui ne prend pas. Tous les ingrédients sont là, mais ça fait pschitttt.

L'évolution de l'homme avec les nouvelles technologies


2020/02/26

Stratégie (Adieu ligne 13 (6) Métroscopie 204)



 
Les fausses annonces du style trafic perturbé à cause d’un problème de signalisation ont pour but de rendre notre voyage étonnamment agréable.

2020/02/25

Bad chili de Joe R Lansdale





Pris au pif à la bibliothèque et ça fait plaisir, bingo ! Du vrai bon style qui percute et qui est drôle. L’histoire se passe au Texas, les deux héros de ce roman sont sympas. Le blanc qui s’appelle Hap a des côtés politiquement correct un peu agaçant mais son humour rend supportable cet aspect – beaucoup de persos ont de l’humour d’ailleurs, ce qui permet plein de dialogues vachement second degré, toujours dans la déconnade même quand des drames surgissent. 

Un passage que j’adore : celui où le héros passe un entretien d’embauche auprès d’un recruteur horriblement sérieux. Ça m’a rappelé ces moments de solitude quand tu lances une blague et que la personne en face bien terre à terre (pour ne pas dire sous terre) te regarde comme le dernier des demeurés (bon mais peut-être mes blagues sont-elles trop pourries ?). N’ai pas encore fini de lire le bouquin mais je sais que je vais aller jusqu’au bout. Et que je lirai d’autres romans de cet auteur.