2019/09/02

Surpopulation (Métroscopie 93)



Pour entrer dans ma gare, il n’y a qu’un tourniquet. Les autres sont squattés par des collégiens qui trouvent l’objet nettement plus confortable qu’un banc (et je les comprends). 

Passant près d’eux, j’entends un grand dire qu’un de ses potes s’est fait convoqué au commissariat. Dix secondes plus tard (c’est-à-dire le temps de passer le tourniquet dans un état semi-comateux (ou plutôt de s’en dépêtrer)), haut-le-cœur : Le quai est plein à ras bord. 

Tous les RER sont retardés, même FAST ce qui ne présage que du mauvais. D’ailleurs tous les gens en parlent avec terreur : FAST en retard, bonjour le cauchemar.  

À côté de moi, une petite femme sort un produit d’un tube. Ma main à couper qu’il s’agit de vasseline et qu’elle va s’enduire le corps avec afin de pénétrer plus facilement dans le prochain RER. 

Les minutes passent et des hordes de gens viennent s’ajouter aux hordes de gens poireautant sur le quai. Enfin, l’arrivée d’un RER est annoncée. Resserrement de la foule nerveuse. Je me dirige vers le dernier wagon du RER et parviens à trouver une place libre grâce à deux coups de coude vicieux et bien placés.


Station suivante, un gros paquet de gens pénètre dans le wagon. Maintenant, il reste à peine de la place pour une ado de 12 kilos et un nain. Je plains les prochains voyageurs et en même temps je suis hyper jouasse d’avoir le cul sur un siège.


 

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