2019/11/03

Pêche d’enfer ! (Métroscopie 134)



J’ai raté Mona. Tant pis, point grave. Je suis content d’être allé coolos à la gare. 
 
Première chose qui me frappe, les gens prenant Romi ont l’air plus éveillés que ceux prenant Mona. Ça papote sur le quai, rit même. Les gens discutent avec la libraire avant d’acheter leur journal. Y’a du bonjour, du merci, du comment ça va. Assises sur les deux uniques bancs du quai (mettre aussi peu de bancs sur les quais est volontaire. Il s’agit de préparer psychologiquement l’usager à la bataille de la place), des femmes se moquent d’une de leur copine parce qu’elle s’habille toujours en décalage avec le temps. Il fait froid, elle est décolletée, il fait chaud, elle porte une big doudoune. Rires qui s’élèvent jusqu’à la passerelle moche qui surplombe les voies ferrées. Cette ambiance donnerait presque envie de partir tous les jours en retard. Deux adolescentes passent devant moi. Elles sont habillées exactement de la même manière : petite veste blanche, tee shirt bleu ciel, jean moulant délavé et bottes. Certain qu’elles s’échangent leurs prénoms quand le leur les gave (voire leurs parents).

Avec sept minutes de retard, Romi arrive. En montant dedans, je grille deux personnes dans un virage serré, monte les escaliers au coude à coude avec une bonne femme puis la dépasse dans les dernières marches. Hé, hé, y’a pas à dire, aujourd’hui j’ai la gniac !

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