2019/06/12

Lettre à Marc-Olivier Fogiel (lettre de Boris n°3)






Salut mar-ol, je peux t’appeler Marc Ol ?... Quoi te dire… Oh, putain, j’suis super intimidé, même par courrier. C’est dingue, non ?

Bon, Marc-ol, allons-y franco, j’adore ton émission. Tous les dimanche, je la mate. Mais ça ne s’arrête pas là, je l’enregistre et je la mate tous les jours de la semaine.

Tu es mon idole !!!!!!!!!!!... J’ai un pote qui a travaillé avec toi. Il m’a dit que tu étais super ! Il m’a dit aussi que tu avais des tas de photos de toi dans ton bureau. Style, tu ouvres le premier tiroir du bureau, photo de toi en noir et blanc. Deuxième tiroir, photo de toi en couleurs. Troisième tiroir… Enfin, tu t’aimes, quoi !

Je vais te dire, c’est vachement courageux de ta part ! Car s’aimer, c’est pas donné à tout le monde. Et puis c’est chiant, les gens qui s’aiment pas. Ils nous gonflent. Ils feraient mieux de se suicider et qu’on n’en parle plus.

As-tu remarqué ? Les gens qui ne s’aiment pas vivent plus longtemps que les gens qui s’aiment ? Dingue, non ? Incredible !!!!! Souvent, j’ai aussi remarqué, les gens qui s’aiment meurent jeunes et violemment. Indigestion de cassoulet ou accident de moto à la con (remarque, tu me diras, un accident, c’est toujours con). Alors que les gens qui ne s’aiment pas, ils vont jusqu’à cent ans et ils crèvent dans leur lit, pépères en connaissant un ultime orgasme souvent. Je serai à ta place, je brûlerai toutes ces photos que tu as partout, histoire que la mort te repère pas. Si tu veux, envoie-les moi et je les détruirai pour toi.

Bon, maintenant qu’on est potes, je vais te dire un secret. En fait, je suis en relation étroite avec la mort. Parfois même, nous avons des relations sexuelles. Eh bien, je peux te dire, c’est une chaudasse, la mort. On pourrait pas croire comme ça, mais elle aurait pu faire actrice de porno. Le problème, c’est qu’elle a pas que ça à faire. Elle est tout le temps occupée. Elle déléguerait bien mais en même temps elle a peur que le taff soit bâclé. C’est une grande compliquée, quoi.

Bon, maintenant qu’on est presque comme qui dirait frangins, je te propose un truc. Comme je te l’ai dit plus haut, entre la mort et moi c’est love to love ! Si tu m’envoies un chèque de vingt euros j’peux peut-être m’arranger avec elle pour que ta vie soit prolongée si tu vois ce que je veux dire, hou, hou.

Au cas où tu serais limite niveau tunes, (ouais, je sais les temps sont durs. Tu bouffes que des pâtes, hein ?) on peut s’arranger autrement. Accorde moi cinq minutes dans ton émission et je te promets que tu le regretteras pas.

Voilà, je crois que j’ai tout dit, Marc-Ol. Ah non !... Tu sais, parfois je regarde les étoiles et je me dis qu’on est rien dans ce putain d’univers. La mort t’embrasse.

Boris

Aucun commentaire: