La nénette m’avait
bien chié dessus. Je l’avais pourtant draguée pendant de longues heures avec le
raffinement d’un gentleman et la délicatesse d’un aristocrate désargenté. Elle
m’avait envoyé bouler.
2013/03/08
2013/03/04
2013/02/28
Le bar (Scène de vie 8)
C’est
un bar de déglingos
Les
touristes asiatiques n’y mettent pas les pieds
Préférant
la brasserie rutilante à l’angle de l’avenue
Avec
ses serveurs en tenue proprette
Les
recalés de la vie s’y rassemblent
Asile
au milieu de ce bourbier infâme
Oasis
dans cet ahurissant bordel
Ils
viennent des habitations pas chères
En
briques jaunes ou rouges, aux crasseuses fenêtres
Situées
derrière les rails du tramway qui font comme une frontière
Il
y a cet homme à la gueule fracassée qui fume comme un pompier
Cette
vieille maigrichonne a
vec son béret vissé sur la tête
Qui
boit uniquement des kirs
Ce
petit vieux couperosé et son compère, grand lecteur du Parigo
Monsieur
Pérache, employé dans un ministère
Les
deux cantonniers, Jérôme et Mickaël
Christophe,
Raymond, Ibrahim, Aziz, Marie-Hélène
Ils
restent le temps qu’ils veulent dans le commerce
Scellée
au plafond, une télé diffuse en continu les infos
Les
patrons changent la chaîne quand passe un match de foot
Abdel
qui s’occupe de la cuisine supporte Marseille
J’y
vais régulièrement
Je
m’installe dans un coin, silencieux
Et
bois mon café en contemplant
Des
heures durant
La
rue
Le
tram qui passe et repasse
Ces
naufragés touchants qui se laissent dériver
Indifférents
au sort qui les attend
Et
à eux-mêmes
2013/02/27
Le top 7 des insultes de footballeurs
1 « Va vendre des gaufres avec ta sœur à la
Bourboule ». C’est, parait-il, ce qu’aurait dit Materazzi à Zidane lors de
la fameuse finale du mondial allemand. Tout le monde sait que les footballeurs
détestent les gaufres et s’il y a bien un lieu où ces millionnaires
refuseraient d’aller même avec une prime conséquente c’est bien à la Bourboule
(ville où les gens meurent souvent de crises cardiaques d’ennui). Double chouma
donc à qui est destinée cette insulte. On comprend alors certains réflexes coup
de boulistiques.
2013/02/26
L'ultime bandaison
Les hommes cherchent
souvent un sens à leur vie. Qui sommes nous ? D’où venons-nous ? Où
allons-nous ? sont les questions primordiales qu’ils se posent à certains
moments de leur existence, leur donnant l’expression grave des statues antiques
au visage. Pour les non croyants, le silence qui suit ces questions suscite une
terrible angoisse. Aussi, parmi ces gens, quelques-uns ont décidé de prendre
les choses en main. Ils se sont réunis autour d’un bon gueuleton et ont décidé
de constituer des groupes : le premier groupe serait chargé de répondre à
la question « Qui sommes-nous ? », le second à la question
« D’où venons-nous ? » et le troisième à la question « Où
allons-nous ? ».
2013/02/22
2013/02/21
2013/02/20
Rencontre avec Anelka (Scène de vie 7)
J’ai rencontré le
sosie d’Anelka sur la ligne 3 : D’abord j’ai cru que c’était vraiment lui.
Il était adossé aux portes du wagon, écoutant son lecteur MP3. Habillé classe,
vraiment très classe. Détendu aussi, super détendu. Le type venait sans doute
de sortir de la douche et du massage après des jeux de ballon pépères.
2013/02/19
2013/02/08
2013/02/07
2013/02/06
Exercice de sexe n°1 : Léchouille
Dès que je la vois
j’ai envie de lui lécher la chatte. Je ne pense pas à l’embrasser ou à
l’étreindre, non, je veux bouffer son minou et doigter son joli petit cul.
Comme elle n’est jamais contrariante pour ce genre de choses, elle offre sa
fente à ma bouche comme un bon roudoudou. Tout de suite ma langue
s’active, appliquée et méticuleuse. Elle soupire, s’étire et mouille. Son corps
effectue des mouvements pour que sa chatte réponde à mes pelles gourmandes.
J’enfonce délicatement un doigt dans son anus puis ma langue dans son vagin. Je
bande à mort. Je veux qu’à son tour elle me suce. Je me redresse tandis qu’elle
s’agenouille. Direct, elle avale ma queue. A vrai dire, je n’aime pas trop ça.
Assister à la disparition brusque de sa bite est choquant. Surtout lorsque par
sa belle dureté on la croit toute puissante. La saisissant par les cheveux, je
fais reculer sa tête. Elle comprend. Elle donne des coups de langue à mon gland
me fixant comme une chienne avec ses yeux bleus. Elle est belle, folle. Je
bande plus fort. Je veux la réjouir comme elle me réjouit à exhiber sa langue
sur mon gland, à me presser les couilles et me mordiller la queue. Je la
relève, l’embrasse. « Tu ne trouves pas que j’ai un gros cul »
demande t-elle. Les femmes bien foutues sont impossibles. Elle se met à quatre
pattes. Je lui relèche la chatte puis m’installe sous elle en bon garagiste.
Sucerie mutuelle. « Je te veux en moi » elle dit. « J’ai envie
de t’enculer » je réponds. « Est-ce bien raisonnable ? »
demande t-elle. Je ballade ma langue dans son anus. « Au point où on en est ».
2013/02/04
Un petit bonheur (Scène de vie 6)
Hervé pénètre dans le restaurant.
Tout de suite, Ali l’accueille avec son
sourire chaleureux :
« Bonjour, Hervé, comment ça
va ? »
« Bof » rétorque l’homme de cent
trente kilos. Il porte un pull sombre qui amoindrit ses formes. Ses cheveux
courts sont poivre et sel. Sa face rouge est bouffie par l’alcool.
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