Etant un peu à l’avance, je prends un RER s’arrêtant
à toutes les gares et s’appelant EPIS (tant pis). Peu de monde à l’intérieur,
ce qui présage qu’il doit mettre un sacré temps pour faire le trajet qu’il a à
faire. Assis de biais sur son siège, un costard cravate rouge coupé court
enregistre son parcours de métro sur un ordinateur de poche. Apparemment,
l’objet est si perfectionné que le type doit même mettre en mémoire les chemins
des couloirs pour les changements. En face de moi, un type lit le Canard
Enchaîné en le tenant d’une seule main, paume ouverte... Un garçon de café.
Comme je me doutais, Epis a du mal à avancer.
Pourtant il n’y a pas de côte.
À un moment, il a tellement l’air de ramer que je me
demande si, comme pour les ascenseurs, il n’y avait pas un nombre limité de
personnes par wagon à respecter. Genre cinq. Comme dans ce wagon nous sommes
facile plus d’une vingtaine, j’ai même peur que notre transport se mette à
reculer.
A Denfert-Rochereau, tandis que je m’arrête à un
kiosque pour zieuter les titres des journaux, un grand type, mine dépitée et
z’yeux larmoyants s’approche du caissier.
- Putain, les
boules, lui dit-il, la voix chevrotante. Hier soir, Britney Spears a tenté de
se suicider.
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