Comme j’ai été trop rilax au moment d’entrer dans
mon RER, je me tape le début du voyage debout comme un Anthonien. Juste en
dessous de moi, une femme assise entame une partie de jeu bizarre sur son
portable. Vu comment elle hésite à valider son choix, elle ne doit pas plus
comprendre les règles que moi. Super bizarre. En même temps, quand on
réfléchit, la façon dont notre vie se déroule dans son ensemble est bizarre.
Alors, oui, pourquoi ne pas commencer la journée par un jeu imbitable. C’est
peut-être la meilleure façon de la saluer, lui rendre hommage.
Il y a encore un gros soleil dehors. IMRE chante
faux et les oiseaux l’accompagnent.
En fixant la barre trident du milieu du
wagon, je me demande ce que cela pourrait donner si j’en installais trois ou
quatre dans ma salle de séjour. À évidence, la pièce serait plus moche mais en
cas de tremblement de terre je saurais où m’accrocher. Et puis cette
installation pourrait me préparer psychologiquement à l’échec de la place
(parfois on ne mesure pas la honte et la déception ressentie lorsqu’on est
obligé de rester debout dans son transport. L’expérience, si elle se répète
trop, peut être extrêmement traumatisante. Certains la comparent même à une
castration).
À Cité Universitaire, le chauffeur du RER s’excuse
de ne pas s’être arrêté à deux stations. Bah, ça arrive de ne pas être
réveillé, tant qu’IMRE reste sur les rails.
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