Comme moi, le jour peine à se réveiller emmitouflé
qu’il est dans d’épais nuages noirs. Un tract de Besancenot dans la poche (que
je ne lirai sans doute jamais), je monte dans GHIR en baillant et complètement
dans les vapes.
Si je n’avais pas autant de semblables autour de moi, je me
laisserai presque aller à faire un petit caca une fois assis et à tirer la chasse.
Remarque, ils sont tellement patraques et hagards qu’ils ne réagiraient même
pas.
Allez hop, aujourd’hui, on dit non au travail ! On sort tous main
dans la main de GHIR et on le laisse vide comme con dans cette gare !
Brûlons tous les magazines people et tv de merde et jeux de sudoku de chiottes
que nous pouvons et faisons un grand barbeuke de l’amitié ! j’connais deux
hotdoguiers indiens pas loin, ils nous fileront bien quelques Knacki et grandes
barquettes de frites pour l’occase !
À Anthony, notre RER met énormément de temps à
redémarrer. Sur les visages des passagers, les tics de stress et grimaces de
contrariétés se multiplient. Appuyant fortement sur mes yeux, j’enterre ma
rêverie comme un abject cadavre.
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