Ça commence bien, un zombie rasant le quai bouscule
les gens en criant des excuses avec des airs de fin du monde comme si un RER
invisible était présent. Il y a du peuple pour attendre ALDO (pensent-ils qu’en
nommant ainsi notre transport nous allons être plus jouasses ?), trop de
peuple et en plus ce peuple n’est pas content. Une myriade d’ondes négatives
plane au-dessus des têtes, noires, poilues et vrombissantes.
J’ignore comment mais je parviens à trouver une
place, malgré la masse compacte et furibonde de gens (ils devraient mettre des
caméras à l’intérieur des wagons ainsi que des moniteurs pour qu’on puisse
revoir certaines de nos actions au ralenti). En face de moi, un ado obèse
écoute de la musique. Il porte une veste avec plein de fausses pubs à la
manière des tenues ridicules des pilotes de formules 1. Fait cocasse, son sac à
dos est juste de couleur grise, sans aucune marque bidon.
Comme notre transport est plein et qu’à chaque gare,
des gens veulent y pénétrer, les arrêts sont de plus en plus longs.
Bizarrement, ce n’est pas l’habituelle voix de femme automatique qui nous
annonce les prochaines gares à venir, mais le pilote du RER en personne. Elle a
dû prendre ses RTT.
Maintenant, ALDO a de plus en plus de mal à
redémarrer, tant il est bondé. Dans un cas de ce genre, il devrait y avoir à la
queue du RER, un wagon de sauvetage qui
s’auto gonflerait instantanément. Enfin, moi, je dis ça, c’est surtout pour les
autres qui prennent le B après ma gare.
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