Oula, je ne sais pas si c’est le froid mordant de ce
matin ou parce qu’on est lundi et que la majorité d’entre nous a un boulot de
merde qui lui sort par les trous de nez, mais les gens sont nerveux.
Heureusement que le gars qui distribue des journaux gratuits ne joint pas des
flingues avec.
À peine IMRE apparu, les gens se bousculent tout
azimut tels des cafards de combat. Je pourrais tenter de parler pour calmer les
esprits mais ces derniers sont en boule dans une enveloppe pâteuse de sommeil.
Comme le mien d’ailleurs. Allez, pas de pitié et que le meilleur gagne !
J’obtiens une place pas trop mal, malgré une très mauvaise position sur la
grille de départ. Quand on a l’expérience et le vice, on peut faire des
miracles ! Toi, le strapontin, vire le cul infâme posé sur toi, lève-toi,
marche et mets-toi sous le mien royal!
Devant moi, une femme dénoue au ralenti les fils de
ses écouteurs tandis qu’une autre se lime mécaniquement les ongles. Toutes les
deux possèdent des sacs minuscules et pourtant je suis certain que leurs
contenus respectifs leur permettraient de vivre en totale autonomie pendant
deux semaines en milieu hostile et sauvage.
À ma droite, un type lit une introduction à la
mécanique quantique. Lui par contre serait très mal barré en milieu hostile et
sauvage.
Dans les couloirs tortueux menant à mon métro, je vois
plusieurs affiches du film HYPER TENSION... Bin, ça alors, qui aurait cru qu’un
jour il y aurait eu un long métrage sur la ligne 13.
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