2018/06/07

Le top 5 des plans culs d'un footballeur (1)


Immense joueur de football dans les années 2000, Swann est également un immense baiseur. Dès l’âge de cinq ans, il sortait avec toutes les filles de sa classe ainsi que sa maîtresse et la directrice de la maternelle. À côté de lui, James Bond ressemble à un moine vasectomié.
C’est l’une de ses innombrables conquêtes qui le dit : «  Au lit, Swann est si fougueux et si puissant que si je ferme les yeux, j’ai l’impression, excusez-moi l’expression, de me faire gangbanguer ». Phénomène sexuel, il a aussi  été sollicité à plusieurs reprises par des producteurs de porno pour jouer dans des films. L’homme a toujours refusé avançant qu’il était avant tout un footballeur professionnel. Pourtant, lorsqu’on lui parle de ces sollicitations, son visage se crispe comme assailli par les regrets. Car si en tant que footballeur, Swann faisait partie des tops players, en tant qu’acteur, il aurait pu devenir le Maradona du porno.
Aujourd’hui retiré des terrains, et après bien des tractations, il a accepté de nous livrer en exclusivité ses cinq plus beaux plans cul. À lire à la mi-temps sans modération !

Plan cul number one :
J’étais en train de tâter du ballon quand un pote m’appelle. Je sors mon portable de mon short et décroche.
« Eh Swann », me fait-il, « devine avec quoi je t’appelle ».
« Je sais pas » je réponds « J’hésite entre ta couille gauche et celle de droite ».
« Ah ! ah ! ah ! t’es trop con, Swann. Non, c’est avec mon nouvel Iphone, ça te dirait de le voir ».
À vrai dire, je m’en branle mais j’en ai marre de tâter du ballon et j’ai baisé il y a une heure donc je ne ressens pas encore trop de manque, donc je me dis, bah pourquoi pas, allons voir sa merde, ça va flatter son ego et le rendre heureux et moi, bin, j’aime bien rendre les potes heureux, si l’amitié ne sert pas à ça alors on peut direct la balancer dans le vide-ordures. « Ok » je fais en montant dans ma BM.
Arrivé chez mon pote, j’attrape une gaule de malade. Le type vit avec une méga bombe blonde avec des seins comme ass’ et un cul de collection. Dès que nos regards se croisent nous sommes sur la même longueur d’ondes. Je sens qu’elle boufferait de la queue à longueur de journée si elle en avait les moyens. Ma gaule décuple et elle le remarque, s’humectant avec la langue l’oreille.
Je rappelle que cette histoire se passait en hiver. La gastro se déchaînait, frappant les petits et les grands sans vergogne, décimant les trous de balle les plus robustes et les plus aguerris.
À cet instant, mon pote ne le savait pas encore mais miss Gastro l’avait choisi pour un tango défécatoire. S’apprêtant à me montrer fièrement son bidule, il pose soudainement la main sur son ventre et file aux chiottes, gueule en vrac, corps en deux. Des occases comme ça, je pense, on n’en a pas trente-six dans la vie. Direct, je sors ma queue et la plante dans la bouche de la donzelle qui la suce avidement. Pur régal ! Je sors le braque et demande : « Tu t’appelles comment ? ».
« Cindy » elle fait en donnant des coups de langue dans le vide.
« Cindy, mets toi à quatre pattes, j’vais te défoncer les orifices comme ils le méritent ».
« Oh toi » fait-elle en me mordillant les couilles à travers le short.
Là, bruit de chasse tirée. Cindy recouvre ses magnifiques mamelles sous son tee-shirt moulant et moi je range mon attirail.
Lorsque mon pote revient, tout blanc, j’explique à Cindy mon égalisation à la finale de coupe d’Europe 2000. À l’expression de son visage, je vois qu’elle n’y entrave que dalle. Et pour cause ! Elle veut du dur en elle et moi je veux lui gicler dessus et partout comme un intarissable malpropre ! Encore une fois, le pote tente de me montrer sa connerie mais miss Gastro l’alpague au colon ! Retour à la case chiottes !
Et vlan ! Je trombine la nana sur une chaise ! Et boum ! Sur la table ! Et bing ! Par terre ! Dans le cul et dans la teuch ! Dans la bouche et dans l’oreille ! Elle me griffe, je la baise ! Elle en redemande, je la mitraille à la douze-sept ! Je vocifère, elle hurle ! Deux bêtes en rut qui s’entrechoquent en se mordant et se pinçant les chairs ! S’pèce d’enculé ! Petite pute ! Connard ! Salope ! Crabe farci ! Sauce béchamel ! J’explose dans sa bouche. Elle avale goulûment puis se caresse le visage avec mon gland puis avec le reste de mon outil perforateur. Ouch. Soubresaut de bandaison fière.
Parait-il mon pote est revenu un quart d’heure plus tard mais j’étais parti. Depuis, je nique Cindy de temps à autre chez moi, dehors ou à l’hôtel, mais même si entre nous deux le panard est vraiment de haut niveau, il n’atteindra plus jamais le top de ce jour d’hiver.

Question :

Quand une nana va aux toilettes avec son smartphone à la main est-ce que c'est pour le faire pisser ?


2013/06/17

Mon vieux portable (Scène de vie 15)




Moi, mon téléphone portable, je l’aurais bien gardé toute ma vie. Y me plaisait bien son design tout pourrave. Je ne pouvais pas faire de photo. Je ne pouvais pas mater la télé ni faire de l’internet. Y captait pas partout et j’entendais pas sa sonnerie ringarde. Souvent, je l’oubliais chez ouame et je le retrouvais le soir naze, totalement HS. Je le rechargeais avec amour en lui promettant de l’emmener avec moi le lendemain matin. 

Le porter sur moi, c’était une fierté. Sentir son poids dans la poche droite ou gauche, ça me transportait. J’étais jouasse comme un jeune chien fou avec son os en plastoc fluo qui couine. Puis un jour, le drame. 

2013/06/05

Le bonjour du poète Ali


Ton train arrive en retard et tu en as marre
T’as le bonjour du poète Ali
Tu t’énerves parce que tu ne sais plus où tu as rangé ta chemise grise
T’as le bonjour du poète Ali
Tu psychotes parce que tu as grossi un peu
T’as le bonjour du poète Ali
Ton voisin fait trop de bruit
Tu ne trouves pas de place de parking
La baguette augmente encore de 5 centimes
T’as le bonjour du poète Ali
Ton évier est bouché
Tu t’es pris la tête avec ta copine
Tu ressens des pincements au niveau des lombaires
T’as le bonjour du poète Ali
Quel que soit ton problème
T’inquiète
Le poète Ali compatit
Et te passe le bonjour
Avec le sourire
Tu peux même aller le voir
A la station Auber
Entre les automates et les tourniquets
C’est là qu’il habite
Si ton cœur est trop lourd
Pour t’épancher
Il t’écoutera
J’ai souvent des migraines
Je voudrais la dernière tablette numérique
Pour les vacances, j’hésite entre la Grèce et l’Italie
Tu pourras tout lui dire
A la fin, il te chuchotera à l’oreille
Un poème
Qui chassera tous tes ennuis
Et tu repartiras, léger
Disant à chaque personne croisée
Eh, arrête de tirer cette tronche
Et de te faire de la bile
T’as le bonjour du poète Ali !

2013/05/28

Philippe Djian, Marguerite Duras et l'animatrice radio (Scène de vie 14)


La nana qui anime l’émission radio sur Marguerite Duras a un look de despote foldingue. Une épaisse tignasse blonde et bouclée couvre sa tête et s’agite comme une mer démontée à chacun de ses hochements intempestifs. Philippe Djian la rejoint sur scène, la démarche gauche ne sachant pas trop comment placer son corps dans cet espace qui aimante les regards. Il porte une tenue décontract’, un jean clair, des bottes en cuir marron, une chemise en coton pâle.

2013/05/22

Balade nocturne en Vélib (Scène de vie 13)




J’ai froid au départ. Mais c’est normal. Très vite, le corps chauffe avec les coups de pédale. La nuit tombe. Au bout de la rue, les tours de la Défense font penser aux éléments d’une station lunaire. Restaus et bars alternent, occupés par une clientèle jeune et huppée. Je prends la direction du bois de Boulogne. 

2013/05/14

Paris est magique! (Scène de vie 12)



L’idée était pourrie. Donner rendez-vous au Trocadéro aux supporters du PSG pour fêter le titre de champion de France ne pouvait que partir en sucette. D’ailleurs, les patrons de bar de l’endroit l’avaient pressenti, baissant les rideaux de fer de leurs établissements.

2013/05/11

La femme du coin (Scène de vie 11)


Elle s’est installée dans un coin, contre la vitre de la façade. À la façon mécanique dont elle s’est dirigée vers la table, on devine que c’est sa place. Elle aurait pu y aller les yeux fermés. Et elle aurait certainement tiqué si une personne s’y était trouvée, sans gêne provocatrice. 

Mécaniquement, le vieux garçon ventripotent s’approche d’elle. Il a le visage rouge et blasé. Sa tenue négligée comporte des taches. Quand les clients se font rares, il se poste devant le comptoir et regarde le match de foot sur l’un des grands écrans quadrillant la salle. 

À cause du temps maussade, la terrasse est en grande partie vide. Trois magrébins discutent, emmitouflés dans leurs volumineux anoraks. Une femme d’âge mûr et excitée fait des va et vient entre la table et le coin tabac, achetant des gratte-grattes. Un SDF barbu tend un récipient en plastique aux passants pressés et indifférents.

À cause du temps maussade, les clients sont pingres. Ils renâclent à donner un pourboire et quand ils le font, le pourboire est minable. Quelques pièces jaunes aux reflets pâles. Le vieux garçon fait la tronche à cause de ça. Et également à cause de la journée qui s’étire en longueur, qui refuse de finir, qui s’obstine dans le surplace. Il est à peine quinze heures. Un vent rageur balaie la terrasse contraignant les magrébins à plier l’échine. Les nuages de fumée qu’ils expulsent par leurs bouches se déchirent et rendent l’âme.

Au bout de l’avenue, une nuée de véhicules irascibles s’entassent en attendant l’assentiment lumineux d’un feu de signalisation. Des édifices en verre déserts aux logos absurdes se disputent avec les arbres qui reverdissent les regards sans buts. Le gris pesant du ciel, du trottoir et des murs enfle dans les têtes tandis que le froid tenace peaufine ses morsures. Le SDF obtient une cigarette.

2013/04/25

Récupérer son manuscrit (Scène de vie 10)


Le patron portugais et son fils me jettent le même regard outré : Mais évidemment que Cristiano Ronaldo est le meilleur joueur du monde !... Il y avait bien longtemps que je n’étais pas venu dans cette brasserie. A part le fils du patron qui a grossi rien n’a changé. Les plats, surtout, sont toujours aussi copieux. 

Dans mon assiette, trois épaisses tranches de rôti de veau superposées émergent d’une sauce rougeâtre coincée entre une montagne de salade composée et une autre de pommes de terre dauphine. Je vais sans doute prendre cinq kilos. Mais qu’importe, j’ai besoin de force aujourd’hui. Je commande d’ailleurs une deuxième bière, histoire d’atténuer mon angoisse. 

Pour une fois, les faits divers dans le journal ne m’absorbent pas. Je peine à les lire et les mélange. Est-ce qu’un animateur célèbre de TV a bien braqué une boulangerie ? Et l’agresseur au marteau a-t-il péri sous une avalanche en faisant du hors piste ? 

Le patron me propose un dessert. J’hésite, pensant à ma ligne (je me sens ballonné en ce moment, pas très bien dans ma peau). L’homme sec m’assure que c’est le dessert le plus léger du monde, que je ne vais rien sentir. J’abdique. Un pot rempli de fromage blanc, de miettes de gâteaux et de caramel remplace mon assiette vide… Bah, au point où j’en suis.