« Allez, plus vite, plus vite »
me fait un type hilare en me voyant courir vers Mona à quai et prêt à me
claquer les portes de ses wagons au nez. Je m’arrête immédiatement, fixant le
moqueur durement : « Le jour où les RER et les cons me dicteront
mon allure, les dentistes élèveront des poules dans leurs salles
d’attente ». L’autre me répond quelque chose, mais je ne l’écoute pas.
J’ai déjà repris ma course folle contre le monstre. Leçon n°1 quand tu prends
les transports en commun : Le train, le RER ou le bus ont tous les droits,
notamment celui souverain d’être en retard. Toi, non, jamais. Tais-toi et cours
ou alors affronte courageusement les regards désapprobateurs de tes collègues
arrivés à l’heure, eux.
A six sièges de moi, un gamin portant
deux capuches n’arrête pas de changer de place… C’est bien, petit, tu as pris
conscience de la valeur de ce genre de choses. Profite, tu as raison, la
semaine prochaine tout le monde sera revenu, et tu sais qu’il faudra te
rasseoir sur les jambes de ta mère (si bien sûr ta mère a trouvé une place,
hin, hin).
Tout à coup, la sonnerie ultra forte d’un
portable retentit, foutant une grosse claque aux les gens endormis dans le
wagon (les trois quart). Tout de suite après, une autre sonnerie de portable
imitation réveil-matin ou avertisseur de fin de cuisson se fait entendre. La
routine, quoi.
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