Je veux revenir sur ma critique du film précédent où je disais que dans cette comédie ratée c’était paradoxalement l’acteur comique confirmé, Alban Ivanov, qui coulait le rafiot avec ses vannes lourdes vociférées comme une poissonnière (registre de la mer). J’ai été injuste avec lui. Car, après avoir maté la fin qui s’étire à rattraper son retard de sommeil, j’ai cru comprendre que c’était voulu. Il joue un méchant donc forcément ses blagues sont nazes. Leur répétition bourrine campe le personnage, un truand sans état d’âme bien vulgaire. Par contraste, ses jeunes complices apparaissent sympathiques avec leur humour de cour d’école niveau sixième. On sent l’intention de délivrer un message chez les auteurs de ce film. La fin d’ailleurs suscite le questionnement : pourquoi le salaud joué par Alban Ivanov termine en prison alors que ses gentils sbires restent en liberté, écopant seulement de travaux d’intérêts généraux ? Vous me direz, la réponse est contenue dans la question. Pas tout à fait. Cette clémence scénaristique pour les quatre bras cassés du long métrage (très long) est en rapport avec leur pratique de l’humour. Ces types sont braves parce qu’ils arrivent à être drôles de temps en temps. Telle est la moralité de « Walter ». Quand on s’efforce de ne pas être vulgaire, on est forcément bon et, de ce fait, aucune tuile ne peut nous tomber sur la gueule. Eh ouais.