2022/08/25

The gray man

 

 


 Vu en quatorze fois. Sorte de James Bond avec Captain America en méchu moustachant. Certains diront que Ryan Gosling est hypnotique. Moi je dirais plutôt mutique, limite moule vide sur un tas de ses congénères dans une rue à la brocante de Lille. Son jeu n’est pas sans rappeler celui de Drive, sauf qu’il n’est pas tout le temps dans une bagnole. Rien ne l’émeut vraiment. Et quand une bombe explose près de lui, il se recoiffe avec son souffle (pas besoin de peigne). Sinon rien de nouveau sous le soleil dans ce film d’action qui n’a d’ailleurs pas la prétention de renouveler le genre (plutôt de le perpétuer outrageusement). Les flingues et les grenades ont plus de dialogues que les personnages et les morts s’accumulent comme les coquilles de moules dont j’ai déjà parlé plus haut, oui, à la brocante de Lille, rappelez-vous. Limite le spectacle de ces amas sombres et luisants sur les trottoirs touchent plus que les types en train de crever par TGV entiers dans le film. Je sais que ce n’est pas le but recherché. Mais, mêmes si tous les butés, éclatés, écrabouillés, explosés, désossés et j’en passe sont des salauds de première, ne méritent-ils pas un peu de compassion ? Et vu que maintenant les spectateurs sont totalement insensibilisés à leur fin tragique, ne devrait-on pas les déguiser en moules ? Je dis ça, c’est juste une idée au passage. La prend qui veut. Tiens bizarre, j’ai soudain une grosse envie de frites.

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