2019/07/11

Du froid et de la fureur (Métroscopie 76)

Tout le long du quai, les gens toussent et baillent. Une petite jeune me marche sur le pied puis s’excuse aussitôt. Faux cul, je lui réponds que ce n’est pas grave alors que j’ai envie de lui bouffer l’oreille à la Mike Tyson. 

Fast passe comme une bombe nous envoyant dans la gueule une rafale de vent glacial – je fixe obstinément l’écran des horaires des trains comme si cela pouvait faire avancer les choses. Et toc, mon RER Mona de 7h50 passe à 7h53. Trois minutes de plus à se geler les couilles. Je multiplie par toutes les couilles en train d’attendre sur ce quai, ça fait… Putain, faut-il que je sois à ce point déprimé et désespéré pour faire ce genre de calcul débile à 8 heures moins le quart du mat’ par moins quatre degrés de température ?
Titre de l’Equipe en référence au prochain match (one-man-show ?) du PSG : Sous haute tension.
Dans le train, un petit jeune à casquette et lecteur MP3 écoute du rap à fond. Si d’un coup de baguette magique on transformait tous les regards des passagers du wagon sur lui en actes, le gamin serait mort dix fois. À côté de lui, un type, dents serrées, essaye de lire un long article sur les sangliers… À porte Maillot, le petit jeune à casquette s’en va, remplacé illico par une bande de gamins gueulards. Eh ouais, dans le RER, faut avoir une sacrée volonté pour tout savoir sur les sangliers.



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