Près des tourniquets de la gare, deux ados, entourés de leurs potes, sont à la limite de se fighter. Leur train arrive à quai. Aussitôt, le tas formé par les gamins s’éclate, chacun courant vers l’engin soupirant comme une bête fatiguée. SNCF, nous oeuvrons pour la paix.
Dans le wagon, le type qui me fait face, grand et bien fringué, n’arrête pas de se trifouiller les voies nasales. En l’observant mieux, je remarque qu’il trifouille en fait un herpès séché sur sa lèvre inférieure. Moi qui pensais que les voies nasales étaient chez l’homme en voyage la zone érogène la plus importante.