Bon, on ne va pas y aller par quatre chemins. La confrontation n’a pas duré deux rounds. Sandman est tombé KO à la deuxième minutes suite à un coup de boule tsunamiesque dans les mâchoires de son adversaire (le dentier a volé, puis les dents et on a entendu des craquements au niveau des cervicales). Pourtant, le début de cette série promettait et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’a pas tenu le choc face au démarrage de l’autre, qui, somme toute, correspond aux attentes (décors grandioses, batailles épiques, univers fantasy). En effet, Sandman présente un univers fantasmagorique et sombre. Le blème, c’est qu’il appuie sur la pédale de frein au moment où ça pourrait vraiment partir en cacahuète et déstabiliser le spectateur. Grosso modo, on a devant nous un OVNI ténébreux qui finit par devenir un conte de fée rassurant. J’imagine d’ailleurs que les épisodes de la série vont fonctionner en suivant ce schéma immuable – du mystère et de l’angoisse en hors d’œuvre puis petit à petit des éléments qui viennent remettre de l’ordre à ce fatras oppressant. Avec, bien sûr, en fin d’épisode, une relance, un nouveau mystère en suspens. C’est pour cela que sur le ring, cette introduction à un monde pourtant original n’a pas fait le poids face au champion de l’heroic fantasy sponsorisé par amazon. Direct, on a un conte de fée en short catégorie poids lourd qui maîtrise tous les codes du genre et qui n’a aucune intention de laisser une seule chance à son challenger hybride et gauche. Le massacre était prévisible. Et, je l’avoue, quand le premier épisode de Sandman a essayé de se relever, z’yeux pochés et bouche sanguinolente, j’ai tourné la tête, incapable de supporter pareil spectacle.
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