Oups, mauvais signe, les lumières de mon wagon
s’éteignent après chaque arrêt en gare. Ça sent l’agonie lente et certaine.
Effectivement, après trois gares (seulement), le pilote du train nous annonce
que notre transport est supprimé suite à un problème mécanique (n’empêche, les
gars devraient suivre des cours de psychologie : annoncer aux gens que
leur transport est supprimé alors qu’ils sont à l’intérieur n’est pas très
fufute. Les hyper-sensibles et imaginatifs pourraient croire à la venue
imminente de tueurs à gage badgés SNCF chargés de se débarrasser des passagers
du train supprimé). Je suis obligé de prendre un autre train en gare de Creil
(mais qu’est-ce que je fous à Creil ? Hein ? Dire que la dernière
fois j’en rigolais avec pote. Je lui disais : Le jour où je foutrai les
pieds en gare de Creil, tu pourras m’offrir une cravate ! ». Eh bien
voilà c’est fait, si tu reçois ce message, l’ami, évite celles à pois c’te
plait).
Dans le second train allant en direction de la gare
du nord, une employée SNCF nous donne des tas de conseils inutiles, du
genre : « il est préférable d’attendre que le train soit arrêté
en gare avant de descendre » (comme si on allait quitter notre wagon à la Bruce Willis, en
roulé-boulé). Néanmoins, comme elle a un cheveu sur la langue, ça passe comme
une lettre à la poste. C’est même délicieux et ravissant... Ah, si toutes les
hôtesses et animatrices radios en avaient un, les brutes du monde entier se
feraient des câlins et des bisous à longueur de temps.
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