Alors qu’elle introduisait
le linge sale dans le tambour de la machine à laver, Catherine sentit sa
présence derrière elle. On était en plein milieu de l’après-midi. Le soleil
cognait comme un bulldozer. Même dans la buanderie la chaleur était infernale.
« Biquette »
murmura Guy en emboitant sa bedaine et son sexe dur dans le creux de ses reins
et l’arrondi de ses fesses.
Elle se raidit. Depuis
combien de temps lui donnait-il ce surnom imbécile ? Bien vingt-cinq ans
et malgré sa désapprobation, Guy avait continué à l’appeler ainsi. Pourtant,
son mari n’avait pas d’ancêtre paysan et n’avait jamais côtoyé d’animal de ce
style. « Biquette ». Quel chemin tortueux avait emprunté son esprit
pour en arriver à ce mot qu’il croyait plein d’affection ?
C’était aussi le mot qui
annonçait qu’il avait envie de baiser. Lorsqu’il le prononçait, elle savait à
quoi s’attendre. Monsieur ressentait le besoin urgent de se vider les burnes.
Sans conviction, elle administra une claque aux mains velues qui pressaient sa
taille.
« Guy » protesta-t-elle
mollement. « Je suis en train de m’occuper du linge ».
« Justement »
rétorqua l’homme d’une voix ronronnante. « Ça va te détendre ».
« On l’a déjà fait une
fois ce matin au lit » négocia-t-elle en tâchant de cacher son irritation.
« Quand on aime, on ne
compte pas » dit-il en glissant ses mains sous sa blouse bleu pâle.
Sauf que contrairement à son
mari, Catherine comptait et n’en pouvait plus.
(À
suivre)
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