2020/06/17

Triolisme et culture G (Hollywood cauchemars 10)


 


Début

Je fixe Ryan qui m’adresse un sourire d’innocent du village.

- Ben, qu’est-ce que vous foutez, bande de bâtards ?

Toujours souriant, le beau gosse me demande :

- À ton avis, quel est le dernier grand rôle d’Al Pacino ?

Le temps de retrouver mes esprits, je rétorque :

- Pour moi, c’est Heat de Michael Mann dans le rôle du flic médecin urgentiste.

- Médecin urgentiste ? s’étonne Ryan, le front plissé.

- Ben ouais, dans le film, il y a une fameuse scène où Al Pacino ramène sa fille qui a fait une tentative de suicide aux urgences. Avant de la laisser au personnel médical, il leur donne les instructions pour la sauver. Après, selon moi, son meilleur rôle reste Serpico. Allez, à égalité avec Michael Corleone. C’était l’époque où son jeu était sobre et où les personnages qu’il incarnait avaient une humanité normale. On pouvait facilement se mettre à leur place. L’avant Scarface, quoi.

À travers mes cuisses, Ryan consulte Russel du regard :

- Qu’est-ce que tu en penses ?

- J’en pense que son anus est à point, grommèle le barbu.

Et me plaquant contre une armoire, il plante son dard dans mon fondement.

Restant à terre, Ryan se glisse entre le meuble et moi et se resserre de la tarte aux poils (depuis mon aventure désastreuse avec Brad, terminé les rasages intégraux !). Je hurle. Une pluie de playmobils baiseurs me tombent sur la gueule tandis que Gladiator se déchaîne, projetant à un rythme effréné son souffle chaud et chargé d’alcool sur ma nuque.

- Enculé, qu’est-ce que tu es dur !

- C’est toi l’enculée, pute !

Lâchant un cri bestial, l’homme s’immobilise, sa bite en béton toujours dans mon cul. Je sens son gros bide poilu pesant de tout son poids sur mon dos (l’homme a-t-il volontairement grossi pour les besoins du film en cours ? Ou bien suit-il la même pente savonneuse que Marlon Brando à la fin de sa carrière ?). Pause.

Ryan se redresse lentement et pose ses lèvres sensuelles sur mon ventre puis sur mes tétons. Nos langues se mêlent. J’empoigne son manche long et perforateur. Sa main douce cajole ma gorge, nos yeux se font l’amour. Je le masturbe doucement avec des mouvements suggestifs de bouche. Ses doigts effleurent mes lèvres. J’en avale un, l’index.

- Par quoi peut-on dire que Peter Jackson a été rigoureusement fidèle à l’œuvre de J. R. R. Tolkien ? m’interroge-t-il soudainement.

Ma main s’immobilise sur son sexe.

- Euh, tu peux répéter la question ?

- Pfff... Quel est le message fondamental que voulait délivrer J. R. R. Tolkien dans le seigneur des anneaux et que Peter Jackson a magnifiquement rendu ?

- Tu veux dire le message caché ou celui officiel ?

- Réponds ! me fait Gladiator en me donnant un coup brutal dans le derche.

- Bien alors je vais pencher pour celui sous-jacent : Tolkien qui était un petit gros s’est représenté dans son œuvre sous les traits de Sam. À ses yeux, c’est lui le véritable héros de cette quête épique puisque, grâce à lui, Frodon parvient à détruire l’anneau maléfique. Seulement, malgré son dévouement, il reste dans l’ombre. Personne ne le félicite. Dans sa trilogie, Peter Jackson a bien mis en relief le cœur et le courage énormes de Sam. Plusieurs scènes le montrent, notamment dans le dernier volet, où il sauve à plusieurs reprises la vie de Frodon. Mais, comme dans le livre, c’est le hobbit mignon qui récolte tous les mérites. Ainsi, il est sous-entendu que même s’ils sont bons et accomplissent des exploits, les petits gros seront toujours mal considérés.

- Eh bé, souffle Ryan comme si je l’avais mis échec et mat en moins de dix coups.

Baissant les yeux, je suis contente de constater qu’il ne s’est pas ramolli.

Je baisse l’échine et goûte son gland. Hum, c’est sucré, mélange de groseille et de thé vert avec un soupçon de noix de coco. Ainsi, la rumeur disait vraie : Ryan adorait la faire macérer dans toutes sortes de préparations.

En signe de confirmation, j’engloutis son chibre savoureux.

Émoustillé par cette fellation, Russel bande plus fort. Cependant, il sort son membre de mon cul... Pour le remettre comme un bourrin au même emplacement.

Mes ongles se plantent dans les abdos sculptés du chauffeur taciturne. J’ai mal et c’est bon. Les mains puissantes de mon bourreau empoignent mes hanches. Bruit d’un mollard qui atterrit à ma gauche. Puis l’enculage se met en route, première, deuxième, troisième... On est sur la voie rapide et on double !

Malgré ma volonté de pomper Ryan, je suis obligée de reprendre mon souffle ! Ce n’est pas un humain qui me lime, c’est une bête en rut ! En moi, tous mes organes bougent ! J’ai le cœur qui se cabre, le cerveau qui tourne ! Mes yeux se brouillent ! Je pleure et jouis !

Pas le temps de dire ouf que Ryan se positionne derrière moi. Russel se retire et gare sa bite sous mon nez (créneau laborieux vu le gabarit du véhicule). Je le saisis par le cou et le serre fortement. L’homme approuve en lâchant un rot satisfait.

Pendant ce temps, Ryan emprunte le passage à l’avant. Contrairement à son collègue, il y va en douceur. Du moins au départ. Après que sa queue ait fait sa reconnaissance, il ondule en coups longs et incisifs. Puis il mitraille à l’aveugle.

Mes doigts se crispent sur le manche de Russel dont les yeux écarquillés flamboient. Je sens une pression sur mon bras... Son chibre... C’est de lui que ça vient ! Merde, ce con profite du ramonage fougueux de son pote pour me défier à la bite de fer ! S’il croit qu’il va me battre facilement, il se fourre le doigt dans l’œil !

2020/06/12

Balade crépusculaire (scène de vie 19)


C’est une longue rue piétonne qui part du centre de la ville et va jusqu’au port. Tout le temps bondée, les gens aiment la monter ou la descendre, l’arpenter en somme. Il y a des cafés, des restaus, quelques boutiques de fringues, deux-trois places offrant une respiration à l’artère étroite et biscornue. À son départ, des marginaux proposent des spectacles bancals. Plus loin, une grande fontaine gicle exaltant les cris des enfants et les bavardages des hommes. Ici, les sens en prennent pour leur grade. Ils ne savent pas où se fixer, n’arrivent pas à se reposer tant la vie tourbillonne. Qui regarder ? Qui entendre ? On ressent un doux vertige proche de l’ivresse au milieu de ce tumulte incessant. Et puis…

Et puis ils arrivent. Ils viennent de sortir de leur bâtiment et sont soudés l’un à l’autre. Tous deux sont d’une rare élégance. Lui porte un polo rose, un pantalon beige et des chaussures noires. Elle, une veste verte, une jupe noire et des souliers blancs. L’une de ses mains tient un petit sac ravissant. Tous deux sont remarquablement assortis comme s’ils avaient réfléchi à leur tenue ensemble. Quel âge ont-ils ? Soixante-dix, peut-être quatre-vingt ans. Il est légèrement dégarni, elle a teint ses cheveux en blond. Ils avancent dans la rue avec une lenteur qui détonne par rapport aux autres badauds. De par leur allure d’escargot en pleine digestion, on dirait presque qu’ils prennent un courant différent de ceux possibles. Qu’ils empruntent un chemin de traverse, connu d’eux seuls et indécelable. Ils marchent au milieu de la foule, dans cette rue passante et pourtant ils se trouvent ailleurs, sur une voie parallèle et déserte, annexée par le silence.

Après une dizaine de pas chiches, ils s’arrêtent. L’homme se décroche de sa femme et s’appuie sur un gros bloc de béton qui délimite la terrasse d’un café. Deux longues minutes passent. La femme ne montre aucun signe d’impatience. Elle attend que son homme regagne des forces. Son bras se déplie lorsque c’est bon. Il y a une espèce de flottement. L’homme hésite à s’arrimer à son épouse. Son visage parcheminé se chiffonne preuve d’une lutte intérieure. Finalement, il quitte son amarre et s’agrippe au bras offert. Ils repartent à nouveau soudés, un peu plus lentement semble-t-il qu’à la sortie de leur immeuble. Obnubilé par les buts qu’ils ont en tête, les gens les dépassent avec précipitation. Météores fous, comparés à eux, qui ignorent encore qu’ils vont bientôt s’écraser. D’ailleurs, ce vieux couple qui grignote les centimètres péniblement ne cherche-t-il pas à faire contrepoids à cette course vaine et générale ? Leur extrême lenteur en s’opposant à l’agitation ambiante ne vise-t-elle pas à sauver leurs semblables inconscients ? Comme si tous les deux tiraient une corde au bout de laquelle serait accroché le reste du monde pressé de mordre la poussière.

Nouvel arrêt. L’homme s’appuie contre un mur. La femme attend. Ils sont presque au bout de la rue. Un temps infini s’est écoulé depuis qu’ils ont mis le nez dehors. Toujours ce flux constant de piétons autour d’eux. La femme s’approche de son mari qui secoue la tête. Il se redresse et fait un pas en avant. Sa carcasse vacille légèrement. Puis un second. Son épouse l’accompagne, vigilante.

Ils disparaissent ainsi dans le jour finissant.

2020/06/11

Chaud bouillant (Hollywood cauchemars 9)



Début

 

C'est dur d’être sexy ! - Ryan Gosling / j’ai du respect pour la bière - Russel Crowe

 

Je soupire.

Les langues de Ryan et Russel, l’une en train d’œuvrer dans ma chatte, l’autre dans mon cul me font chavirer. Je tremble des genoux. Un feu intense, genre début de barbecue, frétille dans mon ventre. Je mouille à mort. Sensation exquise que les deux petites choses humides et remuantes me dégustent. Je suis une moule géante, une pâtisserie rare fourrée de plusieurs crèmes onctueuses.

Dans mon champ visuel troublé, le bordel sans nom de la caravane que les deux acteurs partagent (en effet, ils s’entendent si bien qu’ils ont décidé de loger ensemble pendant le tournage de The nice guys) : cadavres de bouteilles d’alcool, playmobils amassés à divers endroits en plusieurs partouzes improbables (c’est le nouveau délire de Ryan, acheter ces figurines et leur permettre d’avoir une sexualité épanouie. Ainsi des indiens baisent des pompiers qui baisent des pirates qui baisent des chevaliers etc...), fringues et pompes en vrac par terre, restes de bouffe à un stade avancé de décomposition, produits de beauté en tous genres – qui a eu la folle idée de façonner un masque d’argile sur l’un des deux écrans géants de la caravane ? – traces de poudre blanche et j’en passe...

Bordel sans nom qui ressemble au paradis tant je prends mon pied. Ces deux enfoirés sont des experts en léchage de chatte et de cul et savent se servir de leurs mains baladeuses.

Un doigt me pénètre à l’avant tandis que le nez de Russel renifle mon trou de balle.

Je saisis mes nichons en beuglant comme une vache.

Deux doigts, la langue goulue du barbu se remet au travail. Je pars en cascade. Mon corps ondule, je ne maîtrise plus ses mouvements, vrille totale !

C’est le moment que choisissent ces deux salauds pour s’arrêter.


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