2020/02/24

2020/02/22

L’idée de dernière minute (Crise internationale 22)








Pour les trois héros de cette histoire tout semblait se présenter sous les meilleurs auspices. Kon Je Nou se voyait déjà terrasser l’ogre américain par l’intermédiaire de son double destructeur et revenir triomphant au pays. Donald Moumoute, grâce à sa machine guerrière, imaginait exactement la même chose (remplacez l’ogre américain par le nain turkménistais). Avec en bonus le fait qu’après le combat, il allait également ridiculiser Manuel Trèbon, ce sale petit morveux, en lui écrasant les doigts... Enfin sa machine plutôt (mais dans l’esprit du président américain, il n’y avait pas vraiment de différence. Ce robot c’était lui, une projection de sa force). Quant au président français, il ne doutait pas de refoutre une raclée à son homologue d’outre atlantique. Il avait la jeunesse pour lui et surtout ce mental qui peut tordre l’acier d’un simple regard. Tout comme il ne doutait pas d’avoir bientôt une guerre juste à mener qui augmenterait considérablement son prestige et l’immortaliserait. Il en avait prévenu son état-major et avec une poignée de ministres avait établi une liste de dix pays à remettre manu militari dans le droit chemin.

2020/02/19

Sérotonine de Houellebecq



Bon, ai lu le bouquin jusqu’au bout. L’humour de l’auteur y est pour beaucoup. C’est vraiment cela qui m’a permis de tenir. Sinon, quoi dire. Ben, après plusieurs romans, on a l’impression que c’est toujours la même chose. D’ailleurs, même si le perso se décrit comme un beau mec, on ne peut pas s’empêcher d’imaginer l’auteur à la place. L’auteur à l’époque où il n’était pas célèbre et considéré comme un grand écrivain. Bref, depuis son premier livre, on a l’impression que rien n’a évolué dans son esprit et pour lui. Toujours le même mal de vivre, le même plaisir à se vautrer dans la dépression et à ne dépeindre les hommes qu’à travers leurs tares inavouables.

Houellebecq écrit ce que ses éditeurs attendent de lui et ce qu’il croit que son public attend de lui. Il ne sort pas des ornières qu’il s’est lui-même imposées. Les clichetons s’enchainent donc. Sur certains passages, on a le sentiment qu’on a affaire à un auteur débutant. Je pense par exemple à celui sur le touriste allemand. Le héros le soupçonne d’être un pédophile, il l’espionne et bien sûr, ça ne manque pas, le vieux porc se tape une gamine. Mais peut-être est-ce une volonté de l’auteur de ne susciter aucune surprise et d’aller gaiement dans le sordide racoleur. Au fond, ne cherche-t-il pas à aller jusqu’au bout de la logique néo libérale en faisant de son roman un produit ?



2020/02/15

L'avant combat (Crise internationale 21)



 Début

Du côté français, ce changement de programme dérouta complètement tout le monde. En effet, l’essentiel de la communication gouvernementale avait été axée sur l’éventuelle guerre contre le Turkménistan du nord.


En écho à la campagne des médias et afin de se montrer bon élève auprès de Manuel Trèbon, chaque ministre y était allé de sa critique envers le pays dès que l’occasion se présentait : le ministre de la transition écologique et solidaire avait fustigé les émissions turkménistaises de CO2 qui dépassaient de loin celles de l’Europe et de l’Afrique réunies. Celui de l’éducation nationale n’avait pas manqué de rappeler qu’on pratiquait encore les châtiments corporels dans les écoles et qu’il existait un cursus pour devenir bourreau. Même celui de la culture était monté au créneau, déplorant l’absence de musée dans les villes et la valorisation par le pouvoir des tortionnaires plutôt que des artistes (qui de toute façon croupissaient en prison selon lui).

2020/02/10

2020/02/08

L'avant combat (Crise internationale 20)




 


Du côté américain, on n’escomptait pas non plus que le vrai président pose ses pieds sur le ring. En un temps record, une flopée d’ingénieurs militaires construisirent un robot de combat à l’image de Donald Moumoute. Seul hic, l’original voulait à tout prix en découdre. Au beau milieu des réunions, il lui arrivait souvent de se dresser d’un bond, traitant son futur adversaire de tous les noms et effectuant de ridicules moulinets avec ses poings.