2021/12/30

Critique de la prochaine fois roman de Marc Lévy par Franck Ribéry (Oh non encore du foot)

 


En plus d’être footballeur, Franck Ribéry est passionné de littérature. A l’un de nos confrères qui lui demandait s’il en avait ras le bol d’être tout le temps blessé, Franck avouait que non, cela lui permettait de lire des livres et donc, de découvrir de nouveaux auteurs. « Si je comprends bien, vous préférez lire plutôt que de jouer au foot » avait alors sournoisement persiflé le confrère. « Entre les deux, mon cœur balance » avait répondu laconiquement le joueur.

Exceptionnellement pour OH NON ENCORE DU FOOT ! Franck Ribéry nous parle de ses dernières lectures. Aujourd’hui, le quatrième roman de Marc Lévy : La prochaine fois.

 

Pour une fois, j’avais dérogé à la règle qui consiste à ne pas lire l’interview d’un auteur avant d’avoir lu une de ses œuvres. J’ignore pourquoi. Donc, je lis une ou deux interview de Marc Lévy sur internet. Très vite, j’arrête. Les réponses de l’homme sont creuses. A part le fait qu’on apprend qu’il vend ses livres par millions d’exemplaires et qu’il remercie prétentieusement la chance de ce succès inespéré, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Marc Lévy est lisse. En était-il de même pour son œuvre ?

J’ai donc ouvert son quatrième roman : La prochaine fois qui raconte l’incroyable histoire d’amour de Jonathan, expert d’un peintre fictif russe et de Clara, galeriste (comme par hasard). Déjà, je suis frappé par le style de Marc Lévy. En fait, il n’y en a pas. On retrouve le même genre d’écriture dans la littérature américaine populaire à l’eau de rose. Même genre de personnages aisés et même genre de dialogues pseudo drôles et pré cuits. Comme son auteur, les personnages sont lisses, très facilement identifiables et prévisibles. L’ami de Jonathan, Peter, commissaire priseur, est un noceur au bon cœur. Jonathan est gentil comme un labrador utilisé pour le sauvetage en mer. Clara est douce et fraîche comme un gâteau à la carotte et aux noisettes et ainsi de suite… De ce côté-là, pas de surprise, le lecteur évolue en territoire connu. Parfois, néanmoins, il y a quelques passages poétiques, notamment celui sur la fuite du peintre russe, là, un autre Marc Lévy s’exprime, plus  personnel et créatif…

Je le reconnais pourtant, j’ai dévoré le bouquin. Dans son histoire, Marc Lévy a réussi « à faire vibrer l’intrigue » et c’est sans doute en cet art qu’il excelle. Rendre le récit attractif et palpitant. Incorporer à son histoire d’amour gnan-gnan des éléments qui magnétisent. Même si les personnages sont pénibles, on veut savoir la suite. Lire plus vite les pages pour connaitre le dénouement. Dévaler les mots jusqu’au bout du récit. Dans ce domaine, l’art de raconter, il n’y a rien à dire. Marc Lévy maîtrise. Malgré sa tête à claques de produit marketing, il n’est donc pas étonnant que ses livres se vendent par millions. Un bon conteur sait envoûter les esprits.

 

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