2019/08/30

Silence éphémère (Métroscopie 92)



Très, très, très mal dormi. Ça tchatche pas mal dans le wagon, mais je ne comprends rien à ce que les gens disent. L’impression qu’ils parlent tous une langue étrangère. Même ceux qui sont juste à côté de moi. À travers la fenêtre, la ville est plongée dans l’obscurité comme si elle était encore sous la couette. Qu’est-ce que je donnerai pour pioncer comme le type en face de moi, insensible au bruit ambiant (type écoutant de la musique fort, sonneries des portables) et  au RER qui s’arrête (moi-même si je suis à 15 stations de mon taff, j’ai trop peur de manquer mon arrêt – et puis avec le RER C, c’est tout un mic-mac pour récupérer l’erreur, traverser chais pas combien de tunnels glauques en se traitant d’abruti, poirauter des plombes sur un quai naze, lutter pour une place et pour pas se rendormir etc, etc…).

Titre de Téléstar : Evelyne Thomas, le sort s’acharne sur elle (Ah bon ? elle prend elle aussi une ligne pourrave ?)
 
Pendant cinq petites minutes, le silence s’installe – je n’arrive pas à y croire. Puis à la station Porte Maillot – une mère et sa gamine hurlante viennent s’asseoir – Trop beau. Un jour, il faudra qu’on pense à chloroformer les gamins gueulards de bon matin… Et à réquisitionner pour les gens qui n’ont pas eu le temps de déjeuner, leurs briques de Nesquik.





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