Je cours. Mon RER est à quai. Dans le
couloir souterrain, je n’ai même pas le temps d’apprécier le tag de Rocket –
gars qui attend son train sur le quai opposé et à son apparition, bombe vers
lui en inscrivant son nom sur les murs ou sur les marches des escaliers.
En
face de moi, un couple de chinois parle avec animation. Pas besoin de
comprendre le Chinois pour savoir ce qu’ils se racontent : La
femme : « Putain, t’aurais pas lambiné au pieu on aurait eu
celui de 8h30 ! » ; L’homme : « Arrête de
chipoter, on n’est pas en retard. Et puis celui de 8h30 arrive toujours à 45 –
on a pris celui de 50, y’a pas matière à me prendre la tête
franchement ! ».
Plus bas, un groupe de femmes africaines
éclate de rire, réduisant en cendres les retards et incidents techniques des
RER, les emmerdements quotidiens et la fatigue.
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