Une jeune fille court au loin pour ne pas
manquer son train. Je suis dans un sale état. Chaque chose que j’ai accomplir
aujourd’hui me semble insurmontable. J’ai mal au dos, la dalle et le froid me
mord la face. Manque plus que je monte dans un wagon sans sièges et le tableau
sera complet. Bon, le cauchemar ne se réalise pas mais je m’assois quand même à
côté de trois jacasseuses et d’un jeune qui révise son anglais en écoutant du rock
très fort. C’est en dessous de mes craintes mais ça fout bien les nerfs et un
nouveau coup au moral. La sonnerie de fermeture des portes retentit. Trop tard
pour retourner chez moi.
Plus tard, un excité vient s’installer en
face de moi. D’abord, il enfile son manteau nerveusement puis prend son journal
et le repose, fouille dans son manteau, en sort un mouchoir en papier, essuie
ses lunettes avec puis ses yeux, ses genoux et ses chaussures puis enfin
reprend son journal pour le lire.
Le RER s’arrête. Le gars jette un coup
d’œil par la fenêtre puis se précipite vers la sortie du wagon. De l’avoir vu
s’agiter comme ça m’a rendu encore plus naze. La journée va être longue. Très
longue.
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