Aux abords de la gare, je me mets à
courir. Romi arrive à quai. Je dégaine mon passe Navigo, le colle contre la
tête de lecture du tourniquet, attends le signal sonore puis m’engage dans le
piège à couillons en espérant y survivre.
À côté de moi, un
collégien saute le tourniquet et là je me dis qu’on irait vingt fois plus vite
si, plutôt que de faire une quantité de fatigantes manipes, une plaque sur
ressorts nous éjecterait au-dessus du tourniquet (voire au-dessus des voies
ferrées, vu que mon RER est sur le quai opposé à celui sur lequel j’arrive).
Dans le train, je reste bloqué sur un tag
d’un dénommé Molar à côté d’une fenêtre. Merde... Alors, comme ça, l’homme
capable de cracher dans le sens contraire de la marche du train sans se tâcher
existe vraiment et a frappé dans ce wagon. J’en ai le coin bouché.
En face de moi, une femme habillée tout
en noir et avec des cheveux rouges et plein de bagues rutilantes lit un épais
bouquin. Elle a l’air d’une sorcière en train de potasser ses sortilèges… Si
j’osais, je lui demanderais de me transformer en chouette pour aller plus vite
au taff.
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