Cette nuit, j’ai fait un rêve formidable :
Alors que j’avançais ma gare s’éloignait. À la fin, comprenant que je ne
pourrais jamais l’atteindre, je lui faisais, le cœur léger, un petit signe d’au
revoir...
Retour à la réalité pourrave. Froid glacial. Je suis
complètement naze. Je dois avoir une gueule pas sortable. Déjà que le reste
était rétif à quitter le plumard. Dans le couloir souterrain de la gare qui pue
la pisse, la déprime et j’en passe, une gamine écoute de la musique à tue-tête.
Une claque dans la gueule me ferait le même effet. Moi qui aime le réveil
progressif, je suis servi.
Près du kiosque à journaux, deux femmes se séparent.
L’une d’elle dit à l’autre « bon courage ». « J’en ai pas »
répond l’autre en lui tournant le dos et en tirant à mort sur sa clope. J’ai
presque envie d’ajouter : « Mais ici qui en a ? ». Si
on en avait vraiment, du courage, on se foutrait tous main dans la main sur la
voie. Ainsi, on créerait un magnifique et gigantesque incident de voyageurs et
on ferait au moins une fois dans notre vie à la con quelque chose de fort et de
mémorable. Oups, mais j’entends une petite voix me dire que je déraille.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire