Petit vent contraire sur le chemin menant
à la gare de Saint-Gratien, petit vent sage.
Monde innombrable sur le quai.
Problèmes encore. FAST s’arrête exceptionnellement.
Malgré ma pole position de
départ, je ne parviens pas à trouver une place dans le wagon. J’aurais dû me
coller un pain pour avoir l’œil du tigre dès le matin. Quel con !
Tant
bien que mal, je me positionne sur un bout de marche de l’escalier du wagon. En
dessous de moi, un type avec des écouteurs regarde la vidéo d’un rappeur sous
une douche qui fait de la pub pour un stick : Tu vois ce stick c’est de la
balle – En y vaut pas plus que deux balles – Tu peux même t’en mettre pour
aller au bal – La vie d’ma reum, avec c’te truc, plus jamais tu sentiras le
chacal !… Du moins, je crois.
Tous mes muscles sont contractés. J’essaie
de me détendre par des lectures volées à mes voisins bouquinant – Salem, la vie
des prophètes, Mariée de force - mais très vite cela me gave.
À une station, une femme retient son enfant par la
capuche pour ne pas qu’il soit emporté par le flot des gens pressés-sortant
(très important quand tu prends les transports en commun avec ton enfant aux
heures de pointe et que tu ne veux pas le perdre : mets lui absolument un
vêtement avec une capuche).
Cinq minutes plus tard, une grosse mouche fait des
allers-retours dans le wagon sous les regards mi-amusés mi-apeurés des
voyageurs. Qui va t-elle élire miss ou mister malodorant ?
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