2020/03/02

Shutter Island de Martin scorsese




La première fois que j’ai maté ce film, j’ai pioncé si bien que pendant longtemps j’ai été incapable de dire de quoi ça parlait. Autour de moi ceux qui l’avaient vu se montraient enthousiastes, prétendant qu’il s’agissait d’un chef d’œuvre et comme je n’aime pas contrarier les gens, ben, j’avais acquiescé (médaille d’argent du mondial des faux-culs en 2014). Ça se pouvait bien après tout. Et ce n’est pas parce que tu t’endors devant un long métrage que c’est un navet. Y’a une question de moment souvent. Et de digestion aussi. Paradoxalement, je me souviens plus de ce que j’avais bouffé le jour du visionnage de ce film que du film lui-même. Un bon grec des familles avec tellement de sauces que le machin se noyait en criant help, help !
Bon, cette fois-ci, je l’ai bien regardé. En plusieurs fois. Fini le temps où tu mates un film d’une traite. T’as pas le temps. Ou du moins t’aimes bien croire que tu l’as pas. Résultat, tu saucissonnes tes activités. Tiens, j’ai dix minutes si je regardais la suite du film que j’ai commencé hier entre les commissions et ma séance de sport. 

Cinq jours m’ont été nécessaires pour voir celui-là, ça a été laborieux mais j’y suis arrivé, j’ai tellement de choses à faire. D’ailleurs, j’ai presque plus de temps pour cette critique (je dois écouter de la musique), j’abrège : Shutter Island ressemble à une belle déclaration d’amour d’un réalisateur à son acteur, en l’occurrence Leonardo Di Caprio. On ne voit que lui. Ce film ne semble exister que pour lui. A côté, les autres acteurs ont l’air de fantômes qui passent en silence. L’atmosphère en tout cas est très prenante et communique bien le malaise que le héros ressent au fur et à mesure qu’il « progresse » dans son enquête.

Seule critique, la scène finale que je trouve trop démonstrative. Mais je crois que c’est typique du cinéma américain. On veut tout montrer et on aime bien le pathos. Tiens, à propos de pathos, si je m’en faisais au beurre (tout en écoutant de la musique).




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