La première fois que j’ai maté
ce film, j’ai pioncé si bien que pendant longtemps j’ai été incapable de dire
de quoi ça parlait. Autour de moi ceux qui l’avaient vu se montraient
enthousiastes, prétendant qu’il s’agissait d’un chef d’œuvre et comme je n’aime
pas contrarier les gens, ben, j’avais acquiescé (médaille d’argent du mondial
des faux-culs en 2014). Ça se pouvait bien après tout. Et ce n’est pas parce
que tu t’endors devant un long métrage que c’est un navet. Y’a une question de
moment souvent. Et de digestion aussi. Paradoxalement, je me souviens plus de
ce que j’avais bouffé le jour du visionnage de ce film que du film lui-même. Un
bon grec des familles avec tellement de sauces que le machin se noyait en
criant help, help !
Bon, cette fois-ci, je l’ai
bien regardé. En plusieurs fois. Fini le temps où tu mates un film d’une
traite. T’as pas le temps. Ou du moins t’aimes bien croire que tu l’as pas.
Résultat, tu saucissonnes tes activités. Tiens, j’ai dix minutes si je
regardais la suite du film que j’ai commencé hier entre les commissions et ma
séance de sport.
Cinq jours m’ont été
nécessaires pour voir celui-là, ça a été laborieux mais j’y suis arrivé, j’ai
tellement de choses à faire. D’ailleurs, j’ai presque plus de temps pour cette
critique (je dois écouter de la musique), j’abrège : Shutter Island
ressemble à une belle déclaration d’amour d’un réalisateur à son acteur, en
l’occurrence Leonardo Di Caprio. On ne voit que lui. Ce film ne semble exister
que pour lui. A côté, les autres acteurs ont l’air de fantômes qui passent en
silence. L’atmosphère en tout cas est très prenante et communique bien le
malaise que le héros ressent au fur et à mesure qu’il « progresse »
dans son enquête.
Seule critique, la scène
finale que je trouve trop démonstrative. Mais je crois que c’est typique du
cinéma américain. On veut tout montrer et on aime bien le pathos. Tiens, à
propos de pathos, si je m’en faisais au beurre (tout en écoutant de la
musique).
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