Deuxième bouquin que je lis
de cet auteur. Si j’ai été enthousiasme à la lecture du premier, là, je suis
plus modéré. Toujours un style impec avec un humour très percutant. Sauf que
j’ai trouvé le bouquin un peu long. J’ai eu du mal au milieu, sentiment d’être
embourbé et de patiner comme une vieille bagnole sur une dune de betteraves
prémâchées. L’histoire sans doute. J’ai toujours du mal avec ces thrillers ou
ces polars qui traitent de la pédophilie comme si c’était le sujet obligé du
genre. Espèce de mode que je trouve éreintante.
Bientôt, avec ce qui nous
arrive, plein d’ouvrages vont sortir sur un virus qui décime la population. Ou
avec des gens confinés tués par un psychopathe contaminé violé par son père dans
son enfance (d’où un reste de pédophilie). Ouais, je le vois gros comme une
maison.
Là, en plus, pour pimenter
l’intrigue, l’auteur ajoute un ingrédient totalement artificiel et qu’on voit
pour ce coup-ci gros comme la ville de Saint-Denis. Bon, mais je suis injuste
avec lui. Il y a plein de passages qui valent leur pesant de cacahuètes. Et des
formulations qui sortent de l’ordinaire, engendrant des images audacieuses et
très belles.
Je cite celle-là de mémoire
(en fait non, je dis ça pour frimer. Avec l’écriture on peut tout se
permettre) :
« À travers les trombes
d’eau couleur aluminium, les lumières du carnaval ressemblaient à ces pièces
que les touristes balancent dans les fontaines pour faire un voeu, et l’odeur
de la pluie l’emporta sur toutes les autres – une pluie glacée ».
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