C’est peut-être la dernière fois que je
foule la gare d’Argenteuil. Marrant, je ne ressens aucune émotion. Derrière
moi, une ado chiale. Peut-être ressent-elle instinctivement l’avenir naze qui
l’attend, les trains, les bus et les métros à prendre, les courses vaines dans
les couloirs sombres, les bousculades, le stress, les maux de ventre et, of
course, le salaire misérable.
Odeur de vieux pêt moisi dans le wagon.
Bon, on est vendredi, on fait abstraction. N’empêche, on devrait faire un
procès aux cantoches de travail qui font péter leurs employés ainsi. Qui sait
quels dégâts ils provoquent en eux sur les autres et la couche d’ozone ?
Titre d’un article du Parisien « le
chômage forcé a été l’occasion de repenser ma vie »
Devant moi, un homme et une femme main
dans la main. Parfois l’homme lâche la main de la femme et regarde l’heure sur
sa montre. Eh ouais, même l’amour est impuissant contre l’angoisse d’être en
retard.
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