Mais oui, le journal gratuit a encore une utilité !...
Pour protéger ses yeux des écrans des smartphones !
2020/02/10
2020/02/08
L'avant combat (Crise internationale 20)
Du côté américain, on
n’escomptait pas non plus que le vrai président pose ses pieds sur le ring. En
un temps record, une flopée d’ingénieurs militaires construisirent un robot de
combat à l’image de Donald Moumoute. Seul hic, l’original voulait à tout prix
en découdre. Au beau milieu des réunions, il lui arrivait souvent de se dresser
d’un bond, traitant son futur adversaire de tous les noms et effectuant de
ridicules moulinets avec ses poings.
2020/02/07
2020/02/01
L'avant-combat (Crise internationale 19)
Revenons maintenant au
combat des chefs. Quand il fut certain que ni Donald Moumoute ni Kon Je Nou ne
pouvaient reculer, les deux camps se rencontrèrent pour organiser ce match au
sommet et en établir les règles.
D’abord, il fut décidé qu’il
se déroulerait au Switzland. Pays connu pour son indéfectible neutralité, il
avait également la particularité de se trouver à égale distance du Turkménistan
du nord et des États-Unis. Bref, d’être au milieu de la distance qui séparait
les deux pays, ce qui ne favorisait aucun des dirigeants pour y venir ou pour
en partir. De la même manière, on estimait que le climat de douce quiétude
inhérent à cette nation adoucirait les passions. Le vainqueur du combat
contiendrait certainement sa joie et le perdant pourrait se requinquer au bord
du lac de la capitale dont les vertus vivifiantes étaient renommées. De plus,
chacun possédait plusieurs comptes bancaires là-bas, il aurait l’occasion de
voir enfin ses conseillers. En d’autres termes, de joindre le sportif au
pécunier.
2020/01/25
La France contre le Turkménistan du nord (Crise internationale 18)
À son retour en France,
Manuel Trèbon, pétant le feu informa son équipe du nouveau cap à prendre. Les
médias officiels qui en faisaient partie se mirent tout de suite à l’ouvrage.
Chaque journal télévisé rivalisa de zèle pour dépeindre avec noirceur le Turkménistan
du nord. On le qualifia de dictature atroce autant de fois qu’il était
possible. On montra des images en boucle, toujours les mêmes, de défilés
militaires avec ses soldats aux visages glacés qui lèvent leurs pieds au-dessus
de leurs casquettes, ses files interminables de chars et dans la tribune
présidentielle, le leader du pays, debout, entouré de ses généraux médaillés,
le menton haut et le regard fier. On parla du peuple opprimé et des nombreux
opposants qui croupissaient dans les nombreuses geôles turkménistaises (une
statistique établissait qu’il y avait une prison pour cinq habitants là-bas).
Un expert passa sur toutes les chaines et expliqua que le mot
« liberté » avait été supprimé du vocabulaire. Un autre qui suivit le
même trajet raconta que la torture était enseignée dès la maternelle. Kon Je
Nou fut comparé à tous les affreux qui avaient dirigé un État. On le décrivit
comme un mélange de Staline et d’Hitler, Staline pour son penchant à réprimer,
Hitler pour sa volonté de conquête. On montra également des extraits vidéo de
tirs de missiles en soulignant qu’en toute illégalité et en dépit des
protestations onusiennes, le Turkménisan du nord continuait de s’armer. Bref,
on prépara bien l’opinion publique pour l’intervention présidentielle.
2020/01/21
Triste constat (Adieu ligne 13 Métroscopie 199)
Que tu prennes la ligne 13 du nord au sud ou du sud au nord, si tu ne chopes pas une place assise, tu es nassé les trois quart du temps (pour ne pas dire ligoté).
2020/01/19
Opération Maison blanche (Crise internationale 17)
Déterminé, il dégaina son
smartphone. Sur le site de la présidence américaine un message fraichement
posté disait que Donald Moumoute se dirigeait vers la salle des tweets. En le
lisant, le premier des Français ne put s’empêcher de lâcher un soupir
d’admiration. Tout de même, ils étaient forts ces Américains. Leur maîtrise du
net et de la com’ avait atteint un tel niveau qu’ils pouvaient publier toutes
les cinq minutes une info sur ce qu’allait faire leur grand manitou. Pas à
dire, la France avait encore pas mal de boulot pour rattraper son retard par
rapport aux États-Unis. Conviction qui s’affermit en lui lorsqu’il pénétra dans
la salle des goodies.
2020/01/17
Briseur de rêve (Mots des autres 62)
Un père à sa fille qui lui dit qu'elle veut devenir exploratrice :"Mais qui va te payer pour explorer le monde ?"
2020/01/16
2020/01/15
Seul au monde (Pensée 47)
Marchant à toute allure sous le déluge, le parapluie abaissé jusqu'au menton et le nez dans l'écran dans son smartphone, il s'était construit sa propre cabine téléphonique.
2020/01/14
Révolution ! (Métroscopie 198)
Comme moi, le jour peine à se réveiller emmitouflé
qu’il est dans d’épais nuages noirs. Un tract de Besancenot dans la poche (que
je ne lirai sans doute jamais), je monte dans GHIR en baillant et complètement
dans les vapes.
2020/01/13
Gueule de dossier (Métroscopie 197)
Matin brumeux, poisseux, pas joyeux. Je suis dans
GHIR à contrecœur.
À ma gauche, une femme décortique le CV d’un
contrôleur comptable et financier (ça travaille dans l’espace ?) dont
l’objectif avoué est de limiter les risques de je sais pas quoi et de toutes
façons m’en fous. Ce genre de truc pue la vantardise à plein nez. Si le type
avait la certitude de se faire embaucher en affirmant qu’il se touche le bout
du nez avec le bout de la langue, il le ferait. Y’a pas à tortiller du cul pour
marcher droit, ce monde est taillé pour les esbroufeurs.
2020/01/12
Gros culs (Métroscopie 196)
Ce matin, sur cette grande passerelle, moi et mes
semblables qui piétinons l’asphalte avec amour et en chœur, ressemblons
vraiment à un troupeau. Je ne serais d’ailleurs guère étonné si au bout de
cette longue ligne droite, une machine nous mettrait chacun à part et
immobiliserait pour nous foutre un doigt. Au loin, je vois IMRE se faire la
malle sans moi. La prochaine fois, je crèverais tous tes sièges avec mon cran
d’arrêt et taguerai des poils de nez et d’oreille sales sur tes wagons, enculé
de tes morts.
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