Je crois que je suis devenu fou.
Maintenant, dès que j’arrive à obtenir une place potable dans le RER B bondé,
je pose mon cul dessus et m’écrie « place ! » comme si j’avais
marqué un point décisif. Heureusement, à cette heure, personne n’a la force de
réagir – on peut être fou à volonté.
2019/12/10
2019/12/09
Espoir nulle part (Métroscopie 162)
Une nouvelle fois, je me tape le
strapontin ! J’avais pourtant été vif sur ce coup là ! Slalom entre
personnes sortant du RER, grillage d’une vieille, passage in extremis à la
fermeture des portes ! Une vraie machine à gagner une place ! Eh bin
non, dans le cul !
2019/12/08
Le bonheur jusqu’aux halles (Métroscopie 161)
Devant ma gare, une femme me demande quel
bus elle doit prendre pour aller à je ne sais plus quelle ville. L’air
sincèrement désolé, je hausse les épaules. Tout ce que je connais de cette
banlieue est cette immense passerelle qui fait le lien entre le RER C et B et
vice et versa.
2019/12/07
Un sport (Métroscopie 160)
Décidément, cette grande passerelle de la
gare de Massy Palaiseau est fascinante. Les groupes de gens courant dessus
ressemblent à des troupes de soldats partant pour le combat. La vitesse moyenne
d’un usager moyen sur cette longue ligne droite qui enjambe une vingtaine de
voies s’entrecroisant par endroits doit être facile de 15 kilomètres heures.
Je prends maintenant toute la mesure de l’expression « accident de
voyageur ». Cela n’inclut pas seulement les gens qui se sont jetés sous un
train ou métro mais aussi ceux qui se sont heurtés violemment sur cette fameuse
grande passerelle.
L'entretien téléphonique (Crise internationale 8)
Boosté par cette perspective
de challenge, il réattaqua :
- Toi et moi, on se
ressemble. J’entends par là qu’on est mû par les mêmes idéaux, la justice, la
démocratie, les droits de l’homme. Pour ainsi dire, depuis plus d’une décennie
maintenant, nos deux pays sont sur la même longueur d’onde, l’Afghanistan, la
Syrie, autant de terrains d’entrainement qui ont permis de nous rapprocher, de
forger notre entente...
2019/12/06
Les Anthoniens (Métroscopie 159)
Tout le long de la grande passerelle (les
Chinois ont la grande muraille, nous, nous avons la grande passerelle), les
gens courent comme des dératés. Heureusement et afin de ralentir le trafic, la Ratp fait circuler trois ou
quatre mémés de 6 heures du mat’ à 18 heures du soir qui agissent en quelque
sorte comme des dos d’âne.
Killed or be Killed de Ed Brubaker, Sean Phillips et Elizabeth Breitweiser
Dessins
chiadés, très réalistes avec des textes et un scenario à la hauteur. Tout le
contraire du
comic Planetary dont les histoires et les dialogues semblent avoir été conçus
par les algorithmes antinomiques d’un programme vérolé de marketing ou le pus débile
d’ados irradiés et boutonneux.
J’ai
juste lu le premier volume mais il m’a donné envie de lire les trois autres. D’abord
parce que la série n’est pas longue (et ça c’est un atout de taille !
Marre de ces séries qui font cinquante volumes et qui durent, qui durent,
même après la mort de leurs auteurs !). Ensuite parce que le ton est
juste, qu’il est percutant.
Très agréable à lire dans les chiottes entre deux
crottes qui prennent leur temps (vous savez, celles qu’on nomme les
contemplatives mais qui puent quand même hein, la poésie a ses limites !).
Ou au moment des pubs de la mi-temps.
2019/12/05
Instantané 3 (Métroscopie 158)
RER C, le soir : Ados qui gueulent. Un garçon et une fille. Ils répètent
inlassablement les mêmes blagues lourdes et ricanent comme des lobotomisés. À un moment, la fille s’engueule avec une femme qui
n’entend plus ce qu’on lui dit au téléphone. « Tu veux que je te casse la
gueule, sale pute » hurle t-elle à l’autre une fois qu’elle file sur le
quai.
Le garçon bouge pour voir si la fille va
le suivre jusqu’à sa nouvelle place. Dix secondes plus tard, la fille le
rejoint. Leurs sourires sur leurs visages ont l’arrogance de ceux qui ne se
sont jamais reçus de baffe.
2019/12/04
La grande passerelle( Métroscopie 157)
Marrante cette longue passerelle de Massy
Palaiseau. Certain que ce doit être la plus longue d’Europe. Les villes moches
détiennent toujours des records à la con dans ce style. L’horloge la plus
grande de France, le banc le plus large du monde, le guichet le plus fermé
de l’univers etc, etc… Vraiment marrante. Alors que je me dirige d’un pas mou
et démotivé vers mon quai, des bribes de paroles des gens allant dans l’autre
sens me parviennent aux oreilles : « pour sauvegarder… » ;
« froid aux doigts » etc, etc… J’ai l’impression de zapper dans le
réel.
L’entretien téléphonique (Crise internationale 7)
- What ?
Au zozotement horripilant et
bousilleur d’english de son interlocuteur à l’autre bout du fil, Donald
Moumoute étrangla le combiné. C’était le freluquet qui avait osé lui tenir tête
l’autre fois lors de la poignée de main. Le chef d’État d’un pays ridicule à
l’autre bout de la planète empestant la vinasse et le fromage décomposé.
2019/12/03
Trop tendre (Métroscopie 156)
Aujourd’hui, direction le B. Traversée
d’une longue passerelle sur laquelle plein de gens courent et se font des
queues de poisson.
2019/12/02
ligne C de l’autre côté (Métroscopie 155)
Dans cette nouvelle gare, ma nouvelle
gare, j’ai le choix. Soit je vais au boulot en prenant le RER C soit le B.
Autant dire que j’aurais préféré choisir entre la peste et le choléra. Bon,
comme je suis sur le quai du C, j’opte pour le RER du même nom.
2019/12/01
Demain j’arrête ! de Gilles Legardinier
Bon, j’ai arrêté la lecture
au bout de 10, non 15 pages. Et pourtant l’écriture est sympa, drôle.
Seulement, cette histoire de nana qui tombe folle amoureuse du voisin (beau
évidemment) qui vient de s’installer si on n’y met pas un paquet d’ironie et une
bonne dose d’invention, perso ça me gave. Impression qu’on me force à bouffer une
vingtaine de flans à la barbe à papa par un entonnoir enfoncé dans les narines.
Eh ouais, mon côté midinette s’est fait la malle depuis belle lurette et en
plus je ne le regrette pas.
Faces de cafards (Métroscopie 154)
Je dois être en train de rêver car je
monte dans un wagon complètement vide. Je suis tellement perplexe que j’hésite
même à m’asseoir sur un siège. Peut-être y a-t-il un piège ? N’étant pas
téméraire, je ressors illico. À cet instant, un
autre RER arrive. Voyant que la foule y pénètre, je la suis. Les boules. Moi
qui pensais avoir dompté mon instinct grégaire et mes penchants masos.
2019/11/30
Hello Massy ! (Métroscopie 153)
Coaltar intégral. J’ai l’impression
d’avoir subi une anesthésie complète. Près de la fenêtre, une femme n’arrête
pas de tousser et de se moucher. Afin de s’asseoir le plus rapidement possible,
un type me rentre dedans sans dire un mot. Ça sent la journée
de merde. D’autant que j’ai changé de ligne de RER. Je suis passé de la ligne C
à la B. Autrement
dit, j’ai régressé. Tant au niveau confort qu’au niveau rapidité et de la
qualité des relations humaines (attention, je ne dis pas que je me suis fait
des amis sur la ligne C, mais sur la ligne B, une chose est claire, je n’ai que
des ennemis). Faudra d’ailleurs que je me renseigne pour savoir s’ils ne font
pas des réducs dans ce cas-là. Ou au moins des transports de transitions
pendant une période donnée. Genre des RER évoluant sur la ligne B mais dans les
conditions du C pendant 6 mois. Ce serait la moindre des choses.
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