Bon, ai lu le bouquin jusqu’au
bout. L’humour de l’auteur y est pour beaucoup. C’est vraiment cela qui m’a
permis de tenir. Sinon, quoi dire. Ben, après plusieurs romans, on a
l’impression que c’est toujours la même chose. D’ailleurs, même si le perso se
décrit comme un beau mec, on ne peut pas s’empêcher d’imaginer l’auteur à la
place. L’auteur à l’époque où il n’était pas célèbre et considéré comme un
grand écrivain. Bref, depuis son premier livre, on a l’impression que rien n’a
évolué dans son esprit et pour lui. Toujours le même mal de vivre, le même
plaisir à se vautrer dans la dépression et à ne dépeindre les hommes qu’à
travers leurs tares inavouables.
Houellebecq écrit ce que ses éditeurs
attendent de lui et ce qu’il croit que son public attend de lui. Il ne sort pas
des ornières qu’il s’est lui-même imposées. Les clichetons s’enchainent donc.
Sur certains passages, on a le sentiment qu’on a affaire à un auteur
débutant. Je pense par exemple à celui sur le touriste allemand. Le héros le
soupçonne d’être un pédophile, il l’espionne et bien sûr, ça ne manque pas, le
vieux porc se tape une gamine. Mais peut-être est-ce une volonté de l’auteur de
ne susciter aucune surprise et d’aller gaiement dans le sordide racoleur. Au
fond, ne cherche-t-il pas à aller jusqu’au bout de la logique néo libérale en
faisant de son roman un produit ?
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