Pour une fois que j’apprécie
un film avec Jean Dujardin c’est une prouesse. L’acteur avare de mots et de
sourires (et ça fait du bien !) nous fait partager son amour fou pour un
blouson en daim trop court bardé d’assez de franges pour orner les vestes et
les pantalons d’une horde sauvage.
En lui donnant une apparence
cantonnesque, le réalisateur joue avec nos nerfs. Pourquoi ce personnage ne
tombe-t-il pas plutôt in love d’un ballon ou d’un poteau de but ? Ces
questions qui ne cesseront de hanter le spectateur, le plongeront dans un
profond malaise. De même, les déambulations du héros dans un bled perdu et enneigé,
peuplé d’êtres aux allures de supporters, un soir de démontada, le conduiront à
détester le susdit blouson et par-delà cette répulsion, à s’interroger sur ses propres
attitudes de consommations en général.
Autrement dit, à une sérieuse
remise en question de lui-même.
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