2020/03/31
2020/03/30
2020/03/28
3. Partie de cache-cache (Hollywood cauchemars 3)
Plus tard, alors que je me
servais une coupe de champagne au bar, j’entendis une voix chaude et sirupeuse
dire derrière moi :
- On trinque ?
Je me retournai.
Leonardo di Caprio me souriait,
prêt à cogner sa coupe de champagne contre la mienne.
- À quoi ? fis-je,
glaciale.
Il parut surpris de ma
réaction. Cependant, il garda son sourire enjôleur :
- Vous n’êtes pas au
courant ?
- De quoi ? fis-je
sur le même ton indifférent.
2020/03/25
Le piéton con-connecté
Étant confiné, des tas de
questions refluent dans mon cerveau. Par exemple, au hasard, alors qu’il n’y a
pas si longtemps je pratiquais assidûment le vélo, j’avais remarqué un truc
étrange. Pour moi, je précise. Peut-être cette attitude est-elle normale, je
suis tellement loin d’être à la page et de mon époque que c’est peut-être moi
qui dysfonctionne (si je puis me permettre d’utiliser ce terme technique
relatif au rendement et à la productivité que notre belle société est en droit d’exiger
et d’attendre de chaque individu qui la compose). Mais c’est une autre
interrogation et elle est chiante. Remarque, à bien y réfléchir, pas plus que
celle que je pose en ce moment. Quelle est-elle ?
2020/03/24
2020/03/23
L'arbre à bouteilles de Joe R. Lansdale
Deuxième bouquin que je lis
de cet auteur. Si j’ai été enthousiasme à la lecture du premier, là, je suis
plus modéré. Toujours un style impec avec un humour très percutant. Sauf que
j’ai trouvé le bouquin un peu long. J’ai eu du mal au milieu, sentiment d’être
embourbé et de patiner comme une vieille bagnole sur une dune de betteraves
prémâchées. L’histoire sans doute. J’ai toujours du mal avec ces thrillers ou
ces polars qui traitent de la pédophilie comme si c’était le sujet obligé du
genre. Espèce de mode que je trouve éreintante.
Bientôt, avec ce qui nous
arrive, plein d’ouvrages vont sortir sur un virus qui décime la population. Ou
avec des gens confinés tués par un psychopathe contaminé violé par son père dans
son enfance (d’où un reste de pédophilie). Ouais, je le vois gros comme une
maison.
Là, en plus, pour pimenter
l’intrigue, l’auteur ajoute un ingrédient totalement artificiel et qu’on voit
pour ce coup-ci gros comme la ville de Saint-Denis. Bon, mais je suis injuste
avec lui. Il y a plein de passages qui valent leur pesant de cacahuètes. Et des
formulations qui sortent de l’ordinaire, engendrant des images audacieuses et
très belles.
Je cite celle-là de mémoire
(en fait non, je dis ça pour frimer. Avec l’écriture on peut tout se
permettre) :
« À travers les trombes
d’eau couleur aluminium, les lumières du carnaval ressemblaient à ces pièces
que les touristes balancent dans les fontaines pour faire un voeu, et l’odeur
de la pluie l’emporta sur toutes les autres – une pluie glacée ».
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