2020/03/28

3. Partie de cache-cache (Hollywood cauchemars 3)








Plus tard, alors que je me servais une coupe de champagne au bar, j’entendis une voix chaude et sirupeuse dire derrière moi :

- On trinque ?

Je me retournai.

Leonardo di Caprio me souriait, prêt à cogner sa coupe de champagne contre la mienne. 

- À quoi ? fis-je, glaciale. 

Il parut surpris de ma réaction. Cependant, il garda son sourire enjôleur :

- Vous n’êtes pas au courant ?

- De quoi ? fis-je sur le même ton indifférent.

2020/03/25

Le piéton con-connecté



Étant confiné, des tas de questions refluent dans mon cerveau. Par exemple, au hasard, alors qu’il n’y a pas si longtemps je pratiquais assidûment le vélo, j’avais remarqué un truc étrange. Pour moi, je précise. Peut-être cette attitude est-elle normale, je suis tellement loin d’être à la page et de mon époque que c’est peut-être moi qui dysfonctionne (si je puis me permettre d’utiliser ce terme technique relatif au rendement et à la productivité que notre belle société est en droit d’exiger et d’attendre de chaque individu qui la compose). Mais c’est une autre interrogation et elle est chiante. Remarque, à bien y réfléchir, pas plus que celle que je pose en ce moment. Quelle est-elle ?

2020/03/24

2020/03/23

L'arbre à bouteilles de Joe R. Lansdale



Deuxième bouquin que je lis de cet auteur. Si j’ai été enthousiasme à la lecture du premier, là, je suis plus modéré. Toujours un style impec avec un humour très percutant. Sauf que j’ai trouvé le bouquin un peu long. J’ai eu du mal au milieu, sentiment d’être embourbé et de patiner comme une vieille bagnole sur une dune de betteraves prémâchées. L’histoire sans doute. J’ai toujours du mal avec ces thrillers ou ces polars qui traitent de la pédophilie comme si c’était le sujet obligé du genre. Espèce de mode que je trouve éreintante.

Bientôt, avec ce qui nous arrive, plein d’ouvrages vont sortir sur un virus qui décime la population. Ou avec des gens confinés tués par un psychopathe contaminé violé par son père dans son enfance (d’où un reste de pédophilie). Ouais, je le vois gros comme une maison. 

Là, en plus, pour pimenter l’intrigue, l’auteur ajoute un ingrédient totalement artificiel et qu’on voit pour ce coup-ci gros comme la ville de Saint-Denis. Bon, mais je suis injuste avec lui. Il y a plein de passages qui valent leur pesant de cacahuètes. Et des formulations qui sortent de l’ordinaire, engendrant des images audacieuses et très belles.

Je cite celle-là de mémoire (en fait non, je dis ça pour frimer. Avec l’écriture on peut tout se permettre) :

« À travers les trombes d’eau couleur aluminium, les lumières du carnaval ressemblaient à ces pièces que les touristes balancent dans les fontaines pour faire un voeu, et l’odeur de la pluie l’emporta sur toutes les autres – une pluie glacée ».