2021/12/24

Du sublime de la touche (Oh non encore du foot)

 

 


Monica Stanfeld n’est plus à présenter. Crevant l’écran dans « Petits trous bien humides II » et le « facteur bourrine toujours 500 fois », elle a accumulé les récompenses : Hot d’or 2007, grand prix européen de la meilleure fellation 2008, prix de la double pénétration de la ville de Melun 2008, statuette d’argent du stupre et de la dépravation à Venise en 2009, etc… Contrairement à ses collègues qui manifestent un intérêt feint pour le ballon rond parce qu’il est populaire, Monica Stanfeld a toujours aimé le football et baigné dedans. Fille d’un arbitre de national et d’une supportrice inconditionnelle du grand OM, elle a connu très tôt les stades et leurs ambiances éthyliques et chaleureuses. Elle avouera d’ailleurs avoir eu son premier rapport à l’âge de 17 ans avec un gardien de but et un arrière central. Et son premier orgasme à la vue d’un passement de jambes parfaitement exécuté par Chris Waddle en coupe d’Europe. Aujourd’hui, pour Oh Non Encore Du Foot, elle se propose de commenter certains gestes techniques ou actions du foot qui la mettent encore en émoi :

Ce que j’aime dans la touche, c’est qu’elle se fait hors du terrain et avec les mains. Elle transgresse les règles du foot et moi, j’aime ça, la transgression.  Sans transgression, point d’excitation. Une touche est excitante et jouissive. Lorsque la balle sort du terrain, je vibre. Je sais qu’il va y avoir une touche. Je sais qu’un joueur va prendre le ballon avec les mains et ça me fait plein de choses partout. Je ne comprends pas ceux qui soupirent à cet instant. Ont-ils une pierre à la place de l’organe sensible ? Quand on leur demande pourquoi ils réagissent ainsi, ils répondent qu’il n’y a pas d’action, qu’une touche c’est chiant et coupe le match dans son élan sublime voire le hache jusqu’à le rendre insipide. C’est comme si l’on arrêtait le compte à rebours d’une fusée pour qu’un astronaute se change, l’espace d’une minute, en ballerine, ajoutent certains, très fiers de cette image bancale et douteuse. Que répondre à pareilles sottises ? Le haussement d’épaules parait la meilleure réplique. Des heures d’explications ne suffiraient pas à convaincre ces pisse-froid. Pourtant, s’il y avait une chose à dire, une seule chose, c’est bien celle-ci : si l’on aime le foot, alors on l’aime totalement, dans toutes ses phases de jeu. Et la touche en est une. Indubitablement. Qui ne sait pas l’apprécier ne sait pas apprécier une partie de football. Qui applaudit uniquement aux buts marqués n’est pas un vrai passionné de football. Tout au plus peut-on dire que c’est un touriste mais un passionné de football, ça non (je n’irai pas jusqu’à dire que si on n’a pas eu d’orgasme devant un magnifique passement de jambes, on ne l’est pas non plus, mais presque). Au contraire, celui ou celle qui vit par tous les pores de sa peau le football, savoure la touche… Il voit le joueur saisir à pleines mains le ballon comme un fruit savoureux, hum. Il le voit en train de le peloter ou le toucher à ses endroits les plus sensibles afin de le posséder. Il le voit enfin l’élever en se cambrant comme on donne son ultime coup de boutoir fracassant. Il comprend la nécessité du geste, sa splendeur. Et il en redemande.

Aucun commentaire: