Je dois être en train de rêver car je
monte dans un wagon complètement vide. Je suis tellement perplexe que j’hésite
même à m’asseoir sur un siège. Peut-être y a-t-il un piège ? N’étant pas
téméraire, je ressors illico. À cet instant, un
autre RER arrive. Voyant que la foule y pénètre, je la suis. Les boules. Moi
qui pensais avoir dompté mon instinct grégaire et mes penchants masos.
2019/12/01
2019/11/30
Hello Massy ! (Métroscopie 153)
Coaltar intégral. J’ai l’impression
d’avoir subi une anesthésie complète. Près de la fenêtre, une femme n’arrête
pas de tousser et de se moucher. Afin de s’asseoir le plus rapidement possible,
un type me rentre dedans sans dire un mot. Ça sent la journée
de merde. D’autant que j’ai changé de ligne de RER. Je suis passé de la ligne C
à la B. Autrement
dit, j’ai régressé. Tant au niveau confort qu’au niveau rapidité et de la
qualité des relations humaines (attention, je ne dis pas que je me suis fait
des amis sur la ligne C, mais sur la ligne B, une chose est claire, je n’ai que
des ennemis). Faudra d’ailleurs que je me renseigne pour savoir s’ils ne font
pas des réducs dans ce cas-là. Ou au moins des transports de transitions
pendant une période donnée. Genre des RER évoluant sur la ligne B mais dans les
conditions du C pendant 6 mois. Ce serait la moindre des choses.
La succession de Jean-Paul Dubois
Rien à dire, ce livre est
très bien écrit. Au début cependant j’ai failli décrocher car je trouvais l’écriture
trop précieuse mais c’était une fausse idée (je devais sans doute revenir d’un « voyage »
sur la ligne 13, chargé à bloc de négativité et de haine envers mon prochain,
qui dans le cas de cette rame satanique forgée aux enfers pour les sans-dents,
est plutôt mon scotché).
Pas vraiment d’histoire, mais cela a-t-il vraiment une
importance ? Bon, je ne juge pas un roman à sa fin, mais là comment dire, on se
sent quand même un peu floué en refermant le book. On se dit : merde, tout
ça pour ça ? Sentiment bizarre. D’un côté on se dit que l’écrivain a
vraiment une belle écriture et de l’autre, on s’interroge sur la raison de son
livre. Bref, on est perplexe comme après avoir acheté une superbe bagnole en
croyant avoir fait une affaire alors que les premiers signes de panne se
manifestent. Enfin, moi je dis ça, je ne suis qu’un usager pénitent de la ligne
13.
2019/11/29
Planetary
Dessins somptueux avec des
points de vue ultra variés qui rendent le récit très dynamique et qui enchantent les
yeux. En revanche, le scénario... Bien pénible et bien imbitable. Le genre d’histoire
qui se veut profonde parce qu’elle jongle à chaque case avec des tas de
concepts philosophiques, politiques ou scientifiques... Bref, bien prétentieuse,
bien indigeste et bien creuse.
Quant aux persos et à leurs
relations, on n’en a rien à branler. Leurs interactions se limitent à des
vannes souvent nulles dont on ne comprend pas la raison, si ce n’est pour
donner un ton faussement rock’n roll au comic. Bref, une BD formidable par les
images et pourrie par le texte.
Essais ratés (Crise internationale 6)
Bien qu’il était dos au
militaire, un de ses gardes du corps l’avait averti de son entrée dans la salle
grâce à une oreillette coincée dans son lobe droit. La musique lancinante du
jeu vidéo résonnait parasitée par les cliquetis des médailles produits par les
tremblements incoercibles de l’officier supérieur (en effet, une règle voulait
que quiconque pénétrait dans l’endroit, devait s’arrêter sur une dalle bien
précise. Dalle qui cachait une rampe menant à une mort certaine et pas
nécessairement indolore (du moins, c’était ce qu’on racontait, personne n’étant
jamais revenu après avoir été happé par le trou dans le sol). Pour l’abaisser,
il suffisait que Kon Je Nou appuie sur un bouton spécial de sa manette).
2019/11/28
2019/11/27
Essais ratés (Crise internationale 5)
Au beau milieu de Rak
city, capitale de Turkménistan du nord, s’érige un palais monumental visible de
tous les endroits de la ville bien qu’un proverbe Turkménistanais prétend le
contraire : « Où que tu sois à Rak city et quoi que tu y fasses, l’œil du
palais ne te quitte pas ».
Constitué de hauts
murs, de colonnes sculptées et de toits pointus, il abrite en son sein le
grand leader du pays, président du peuple au travail, commandant en chef des
forces militaires et ordonnateur suprême des affaires nationales qu’elles
soient publiques ou privées, Kon Je Nou, quatrième du nom, fils de Kon Tu Nou, empereur
des siens, saint Père de l’industrie et du bâtiment, général émérite des
armées, guide éternel de la nation.
2019/11/26
2019/11/25
2019/11/24
2019/11/23
Moumoute se fait des cheveux (Crise internationale 4)
Donald Moumoute le fixa
comme un chewing-gum usagé doué de vie.
- C’est qui Kon Je Nou ?
- C’est le président du Turkménistan
du nord. Il n’arrête pas de se moquer de l’Occident en lançant des missiles de
plus en plus destructeurs dans la mer.
- C’est où le Turkménistan
du nord ?
- Dans le nord, répondit
laconiquement Paul Robson qui savait les connaissances du président en
géographie limitées.
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