Au rayon vidéos de la FNAC, il mit du temps à
trouver le DVD de « The tree of life ». Un vendeur derrière un
pupitre l’orienta vers le bon rayon. Il n’en restait plus qu’un (à moins qu’il
n’y en est toujours eu qu’un). Revenant vers le vendeur, il lui demanda si le
film était bien. L’autre eut un haussement d’épaules difficilement
interprétable.
De retour chez lui, Étienne déballa le DVD.
Vraiment, l’affiche du film sur la jaquette
où l’on voyait la gueule de Brad Pitt en gros plan avec un air ahuri ne l’encourageait
pas à le mater. Il alla dans la cuisine et but à la bouteille du coca. Puis il
appela des potes en arpentant la salle de séjour en long et en large. Ensuite,
il se connecta sur un jeu en ligne où il fallait survivre à des attaques de
zombies. Après avoir subi une morsure à la gorge, il se décida à insérer le DVD
dans le lecteur. Il était une heure du mat’ et on n’entendait pas un chat. Au
bout de cinq minutes de film, il sombra dans le sommeil.
Le lendemain, il se força à visionner « the
tree of Life ». Ce fut un calvaire. Le film était si obscur et si lent
qu’il s’endormit à plusieurs reprises.
« Qu’est-ce que c’est que cette
daube ? » beugla-t-il en ouvrant pour la énième fois les yeux. Il
saisit la jaquette et lut son dos. Aussi incroyable que cela puisse paraitre,
ce film avait bel et bien obtenu le prix suprême à Cannes.
Dubitatif, Étienne fixa l’écran où des images
de nature se succédaient avec une lenteur exaspérante. On aurait dit un
documentaire sur la chasse en plus chiant. À bout de patience, il arrêta la
lecture et se connecta à son jeu de zombies.
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