2019/06/25

Tenir la barre (Métroscopie 45)

Extrait 2 du manuel de savoir vivre dans les transports d'Hugues de la Crêpe

Avant toute chose, on ne se précipite pas vers la barre, on effectue un arc de cercle autour avant de s’y arrimer (un minimum de cinq pas doit composer cet arc de cercle. Considérez cette barre comme votre partenaire de valse). D’un coup d’oeil furtif, observez le nombre de mains qui y sont accrochées. S’il est pair, votre main doit se placer sous elles. S’il est impair au-dessus. Attention, on ne met jamais sa main entre celles qui l’empoignent déjà. Faute de goût impardonnable ! Pareillement, on ne sort pas son mouchoir en soie pour nettoyer la barre. L’étoffe sert uniquement à épousseter le strapontin. On enfile ses gants en cuir noir et on saisit l’objet du bout des doigts. L' air dégagé et le menton haut, contemplez ensuite un ciel imaginaire dépourvu de nuage.


 

Le strapontin (Métroscopie 44)

extrait du manuel de savoir-vivre dans les transports d’Hugues de la Crêpe

Lorsqu’on quitte un strapontin, le retenir de la main gauche avec le pouce, l’index et le majeur, l’essuyer avec son mouchoir en dentelle de sa main droite, ranger le mouchoir dans la poche gauche de son blazer (veiller à ce qu’il ne déborde pas) puis tousser trois fois délicatement dans son poing droit afin de couvrir l’horrible couinement du siège jusqu’à son redressement final. Prendre la sortie par le battant opposé à soi.



L'humiliation au quotidien (Métroscopie 43)

Il y a des trajets tellement pourris qu’ils sont vécus quotidiennement par beaucoup comme une dégringolade dans l’échelle sociale.


 

Des professionels vraiment efficaces (Métroscopie 42)

Trop fort ! Pour gagner du temps, ces deux costards cravates ont débuté leur réunion dans la rame !


 

Ambiance randonnée (Métroscopie 41)

Dans ce couloir, derrière moi, j'entends la cascade des pas qui se précipitent vers un éventuel métro.