À la station Champ de Mars, le conducteur du Gota annonce la direction que va prendre le train. Derrière moi, deux gamines qui parlaient d’écouteurs, de teint pâle et je ne sais pas quoi d’autre (je lisais un monde diplomatique vieux de 6 mois) cessent leur conversation. Silence d’une milli-seconde puis l’une d’elles dit à l’autre : « Sûr qu’avec la voix qu’il a, le chauffeur est un beau gosse ».
Alors que Gota se tape un petit roupillon à la station Avenue Foch, les deux gamines parlent maintenant du PSG (sujet incontournable à notre époque, tu veux être tendance : Lis un monde diplomatique vieux d’au moins 6 mois dans les transports en commun et débats sur le PSG). Plus précisément de l’incident qui a eu lieu le week-end dernier. Comme l’une des gamines ne connaissait rien de l’histoire l’autre la met au parfum : un flic renoi a voulu protéger un feuj de supporters nazis et a tué un blanc en légitime défense. Nouveau silence d’une milli-seconde. « Comme quoi » conclut celle qui écoutait « Faut être con et rien d’autre avoir à foutre de sa life pour s’abonner au PSG ».
Quatre stations plus tard, une fille mâchant du chewing-gum s’assied en face de moi et ouvre un bouquin d’un auteur avec un nom à best seller et dont le titre est : la trente septième heure. Je souris. La façon dont elle tient son bouquin lui cache la gorge et le buste, si bien que j’ai l’impression qu’elle a la tête coupée. Ou plutôt que sa tête repose sur le livre ouvert. À un moment, la demoiselle soupire. Est-ce à cause d’un passage chiant ou alors parce qu’elle en a marre de mâcher son chwing ? Et dans le deuxième cas, pourquoi ne le jette t-elle pas ?... Hum, ça y est j’ai compris. Si elle ne jette pas son chwing c’est parce qu’elle s’en sert comme d’un marque page. On ne me la fait pas à moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire