2021/03/03

Changement de film (Hollywood cauchemars 28)

 

Maintenant, je comprenais pourquoi Jack Sparrow n’avait pas tenté de me rejoindre à pieds en me voyant à l’arrêt. En neutralisant sa bagnole, j’avais en quelque sorte pressé le bouton d’une zappette et changé de programme. J’étais passée de Pirates des Caraïbes à Die Hard sans vraiment le vouloir. Et si je me sortais encore de cette situation abracadabrante, je risquais de basculer dans je ne sais quel autre blockbuster inepte. C’était le thème du jour me semblait-il.

Les larmes aux yeux et le boule au ventre, je secouai la tête en réponse aux « toc-toc » stressés et stressants de John McClane sur la vitre de ma portière.

Je ne connaissais que trop bien cette scène du film, le troisième de la série. Son arme de service coincée dans l’arrière de son pantalon, le héros se balade dans un quartier noir harnaché d’une pancarte avec un message raciste.

Or, nous étions à Compton, l’endroit des gangs blacks à fleur de peau. S’il montait dans ma caisse, j’étais grave dans la mouise.

- Ouvre moi la porte, connasse ou je te crame le cerveau, hurla-t-il en pointant son flingue sur moi.

- Non, descends, pétasse, fit une voix éraillée du côté opposé. Ou je m’en charge avant lui.

Tandis que résonnait un bruit sourd et métallique, je me tournai vers mon deuxième interlocuteur, un grand black musclé avec un glock dans le poing.

Un temps, j’hésitai à me baisser pour que les deux se trucident. Cependant, un coup d’œil sur John McClane me fit changer d’avis.

Tenu en joue par un obèse tatoué et un malabar saturé d’angles droits, l’homme avait lâché son arme et levé les bras en l’air.

Dépitée, je sortis sous les sifflets concupiscents de la dizaine de voyous autour de ma Lexus.

- Ouah quel lot. J’ai le mètre en émoi.

- Ma poutre dans le cul, biatche, c’est ce que tu vas avoir.

D’un reniflement sec, le chef obtint la fin des rires gras.

John McClane et moi fumes réunis sur le trottoir puis encerclés par la bande dont la plupart des membres étaient défoncés à la meth et dardaient sur nous des regards brillants de haine et de vilenie. 

- Voilà, pauvre conne, t’es contente de toi ? me lança le flic, dégoûté.

Tremblante, j’esquissai un haussement d’épaules comme si c’était la réponse idoine. En fait, je me sentais dans l’incapacité de réagir normalement. Mon corps, mon cerveau semblaient engourdis, prisonniers d’un brouillard glacial qui les séparaient des sollicitations extérieures. Quelqu’un aurait donné un coup de marteau sur mon genou, j’aurais très certainement tiré la langue. Pareillement, on m’aurait proposé de boire un pot, j’aurais répondu que je préférais la mer. J’étais loin, très loin de ce qui se passait et paradoxalement, ma perception des choses s’était affinée. Je voyais tout autour de moi, comme dotée d’une vision multidimensionnelle. Non seulement les salopards près de nous mais aussi les spectateurs de la scène, semblables à des boeufs trépanés, l’enfant sur son vélo avec son tee shirt de Spiderman, la femme forte à la fenêtre d’un immeuble vétuste et puis les conducteurs roulant en file indienne et au pas, un couple de vieux retraités, une jeune maman et son bébé assoupi et même deux flics, celui côté passager, la bouche grande ouverte, pleine de la bouillie de son cheeseburger. Ne manquait qu’un vendeur de popcorn pour parfaire le tableau.

Seule ma main serrant mon Iphone 7 entretenait en moi une infime étincelle de combattivité. Instinctivement, je l’avais saisi au moment de m’extraire de ma voiture.

Pourquoi ? En soi, cet objet ne m’était d’aucune utilité dans la situation présente. Il ne tirait pas de balle ni ne permettait la téléportation. Appeler la police n’était même pas envisageable. D’abord parce que ces enfoirés ne me laisseraient pas faire ensuite parce que ça ne marcherait certainement pas.

Je me trouvais dans une autre réalité. Une espèce de mur en verre s’était dressé entre les gens et moi. Gens qui, de toute manière, n’avaient même pas l’idée de le briser pour changer le cours des événements. Sinon les flics en patrouille de tout à l’heure auraient dégainé leurs flingues en braillant les sommations d’usage. Non, étant malheureusement devenue un sujet de fiction, je ne pouvais que compter sur moi. Et pour l’instant, faute d’avoir en tête une solution, je m’étais agrippée à mon Iphone 7 comme à une bouée de sauvetage.  Peut-être pour demeurer en contact avec Steve Job, sentir sa présence rassurante avant de subir les outrages violents de ces camés en rut.

- Alors comme ça, tu hais les nègres ? dit le chef à John McClane.

- Pas du tout, répliqua le flic, penaud. En fait, c’est une blag...

Un terrible coup de crosse sur la tempe mit un terme à son explication. Il s’étala par terre avec le bruit d’une armoire en chêne. Tous les sous-fifres ricanèrent.

- Et si avant de le buter on s’occupait de la gonzesse ? suggéra l’un d’eux. Ça lui fera un beau souvenir à raconter à ses potes blancs damnés de l’enfer.

- On pourrait aussi lui détruire la rondelle, proposa un autre. Je suis certain que ça l’amenderait. Rien de tel qu’une bonne et grosse bite noire dans le fion pour réajuster son pet.

- Preum’s, éructa un troisième en cognant son torse du poing.

- J’t’accompagne, fit un quatrième, baveux d’envie rectale.

- La ferme ! rugit le chef, irrité par ce think-thank du bitume.

Roulant des yeux, sa tête pivota de john McClane à moi plusieurs fois comme à la recherche d’une inspiration qui l’élèverait par rapport à ceux qui avaient parlé. Manège qui dura bien une minute et qui me plongea dans une terreur abyssale. Qu’allait-il dire ? Qu’allait-il trouvé de plus terrible que ses sbires ? Et comment réagirait-il s’il ne trouvait pas ? Soudain, posant à nouveau son regard de dément sur moi, il plissa les yeux et s’humecta les lèvres :

- Qu’est-ce que tu tiens dans ta main, pouffiasse ?

Merde, mon Iphone 7 ! Tous mes muscles se contractèrent. Ces bâtards auraient pu me prendre à la chaîne ou en grappe, je l’aurais admis. Et j’y aurais même mis du miens afin que ces messieurs ressentent du bien-être. Mais là qu’un seul de ces pourris touche à mon Iphone 7 ça me donnait carrément la gerbe.

Bombant le torse, je toisai le grand dadais qui flancha légèrement devant ce regain de fierté.

J’ouvris la bouche et les mots qui en sortirent coulèrent comme un soda d’une fontaine de fastfood. J’avais l’impression d’être possédée. Comme si ces paroles ne venaient pas de moi ni de mon cerveau mais étaient dictées par un être surnaturel. Steve Job ? Peut-être… Ne disait-on pas qu’il avait laissé un peu de lui dans chacun de ses appareils ? En tout cas, ce que je disais n’avait aucune logique dans ma situation. J’entends par là que ce n’étais pas la réponse correspondante au problème. Du moins pour une personne sensée (ce que j’étais en temps normal).

Et pourtant, à mon grand étonnement et avec une grande assurance, je me mis à dire des choses a priori absurdes. Adoptant la posture de critique de cinéma, je fis part de mon avis sur le troisième volet de Die Hard.

Aussitôt, la frayeur changea de camp. Les visages de mes agresseurs blêmirent et furent assaillis de tics violents. Celui de John McClane aussi. Comme si plusieurs électrodes avaient été appliquées sur leurs joues et leurs fronts et provoquaient leur brusque contraction. Leurs membres se mirent également à trembler, les contraignant tous à lâcher leurs armes. Encouragée par ces réactions, je haussai la voix : 

-  En prenant les manettes de ce film, John Mc Tiernan décide d’aller à contre-courant du premier Die Hard, long métrage qu’il avait également réalisé. Alors que dans celui-ci, l’action montait crescendo soutenue par une mise en scène d’horloger suisse, cette suite… 

- Mais tu vas te taire, salope ! réussit à articuler le chef, plié en deux et larmoyant.

Une bave mousseuse s’échappait des commissures de ses lèvres et ses yeux palpitaient comme des œufs frits. Ses acolytes et John McClane, quant à eux, avaient atteint un stade supérieur de dégradation. Fumant des orbites et de la bouche, tous se tordaient de douleur sur l’asphalte. Chorégraphie chaotique qui donnait l’impression qu’un démon s’était réveillé en eux et avait allumé un feu de joie. D’ailleurs, des flammes apparurent sur les corps des plus fragiles, les transformant très vite en torche humaine.

Non sans un certain plaisir, je m’approchai de la crevure et shootai sur son flingue que sa main crispée essayait de reprendre.

- Cette suite, répétai-je encore plus fort, démarre dès le début à deux cents à l’heure et place le spectateur au coeur de l’action. Tournée caméra à l’épaule, elle le plonge dans le maelstrom du réel et le malmène comme le héros. Son statut de spectateur change. Il n’est plus en train de regarder John McClane agir. Il agit avec lui ! Procédé qui, dans son intention d’impliquer le spectateur et de l’introduire dans l’image, surpasse, et de loin, le cinéma 3D !

Reprenant mon souffle, je souris. L’homme était maintenant dévoré par les flammes et n’émettait plus que des borborygmes. En chien de fusil, il ressemblait à un gros morceau de charbon qui se délite. Ou plutôt qui se recroqueville. Tandis que des claquements résonnaient de manière intempestive, des plis violents altéraient sa silhouette en la réduisant.

- Tu le paieras ! cria une voix derrière moi.

Je me retournai. C’était John McClane dont le visage aux orbites noires et plein de cloques émergeait du brasier grondant qui le consumait.

- De plus, ajoutai-je en guise de coup de grâce. Par cette réalisation accrochée au réel, John Mc Tiernan réussit deux prouesses qui sont d’ailleurs contradictoires. D’une part, il renouvelle le genre et d’autre part il y met un terme. Car, comme nous le verrons dans les années qui suivront, la plupart des longs métrages d’action reprendront sa manière de filmer. Ceci pour un piètre résultat comparé au modèle.

Constatant que tous mes ennemis étaient terrassés, j’arrêtai là mon laïus. Autour de moi, les feux s’étaient amenuisés. Quelques uns s’étaient même éteints, remplacés par un cordon tourbillonnant de fumée noire. À moitié pantelante, je m’avançai vers l’un d’eux. Lorsque je vis la matière carbonisée de la taille d’un caillou, je faillis m’écrouler par terre. Cela n’avait rien à voir avec un reste humain. Un os ou je ne sais quoi. Non, c’était autre chose... Autre chose en rapport direct avec le septième art... Un bout de pellicule chiffonnée !





2021/03/01

Les comédies françaises ratées (pensée)

 

 

Dans certaines comédies françaises, on a l'impression que les auteurs ont trouvé deux trois vannes à peu près potables puis après qu'ils ont brodé le film autour. Pour couronner le tout, il arrive souvent que dans ces œuvres mal bricolées, le rythme soit confondu avec l'hystérie. Si bien que tu as l'impression d'entendre tes voisins dans une version beaucoup plus longue et beaucoup plus pénible.

2021/02/23

Complot (pensée)


 Pourquoi les laboratoires équipent-ils leurs tubes de pommade de bouchons sauteurs ?

2021/02/11

Manque d'efficacité (Mots des autres)

 

Une employée de grande surface à son collègue en train de remplir les rayons : « Sers-toi de tes deux mains, c’te plait ».

 

Course poursuite dans LA (Hollywood Cauchemars 27)

 


 

Ce n’est qu’en m’arrêtant à un feu que je compris mon erreur. Johnny Depp n’avait pas lâché l’affaire. Il se trouvait juste derrière moi au volant d’une chevrolet corvette de collection rouge et blanche.

Infiniment content de lui et de sa filature de vieux briscard de la LAPD, il déboita et se rangea à ma hauteur. Mon cœur foira un battement. Le temps de ce déplacement, le visage de l’acteur avait changé d’aspect, grimé et orné d’accessoires par des mains invisibles.

Jack Sparrow me fixait de son regard d’extraterrestre qui vient de poser son spatio camping car sur une grue de chantier.

- Alors poulette, tu comptais te faire la malle ? persifla-t-il en agitant ses doigts bagués sur le dessus du siège passager.

Choquée, je me mordis la lèvre inférieure. L’individu ricanant devant moi avait-il encore conscience d’être un acteur ? À sa façon de me lorgner comme une proie et à ses acrobaties de langue me promettant des humectations radicales et vicieuses, je n’en étais plus sûre.

Et s’il n’y avait eu que ça. Autre chose me déstabilisait qui n’avait rien à voir avec l’apparition de ce personnage caricatural et sa stupide pantomime.

Les gens sur les trottoirs s’étaient immobilisés et nous fixaient avec insistance. Tel cet employé de fast food qui avait cessé de jeter ses sacs de déchets dans la benne à ordures. Ou encore cette femme avec son doberman, complétement tournée vers nous et ignorant les à-coups violents de sa bête fougueuse.

Tous affichaient le même air captivé comme si un événement magique se déroulait sous leurs yeux. Comme si Jack Sparrow et moi n’étions pas vraiment réels et nous trouvions dans un monde parallèle... Sur un écran de cinéma.

Seul un réflexe de survie me sortit de ma sidération. Constatant que le pirate grand guignolesque avait dégainé un mousquet, je démarrai sur des chapeaux de roue et pourfendis le flot des bagnoles passant au vert.

Crissements de pneu et avalanche de klaxons accompagnèrent mon passage en force. Dans le rétroviseur, la Chevrolet Corvette me collait l’arrière train telle une putain de sangsue. Content de la pagaille occasionnée, son conducteur tirait des coups de feu en l’air et aboyait plus fort que ceux scandalisés par ce grillage inconscient.

Tu vas te réveiller, Stacy, pensai-je, tu vas te réveiller comme si la répétition de cette formule allait me sortir du sommeil et m’enlever en un claquement de doigts de ce cauchemar dément.

Or, je le savais, il n’en était rien. Je n’étais pas en train de rêver. J’étais bien dans ma bagnole sur le Beverly Boulevard poursuivie par Jack Sparrow en chair et en os. Il ne servait à rien de me convaincre du contraire. C’était les faits de la même manière que le soleil à LA brille trois cent quatre-vingt jours par an !

Si je voulais me débarrasser de cet enfoiré je n’avais pas d’autre choix que de le semer. Aussi, décidai-je de concentrer toute mon attention sur cet objectif quitte à prendre certains risques. Ah, tu veux jouer Jack éh bien on va jouer !

Bifurquant brusquement sur la North Vermont avenue, je doublai in extremis une camionnette en fin de vie conduite par un vieux latino mal voyant puis ralentis.

La priorité me disais-je, était d’aller à l’opposé de mon quartier de résidence. Entrainer ce connard à des années lumières de chez moi pour ne pas lui donner l’idée d’y fureter. Ensuite, quand je serai suffisamment à distance, saisir une opportunité pour prendre la poudre d’escampette.

Il y avait également une autre option mais elle me semblait moins probante. Elle consistait à attirer l’attention des poulets en commettant une infraction devant leurs yeux. Seulement, comme le dit si bien l’adage, il y avait de fortes chances pour que je n’en croise aucun vu mon urgence. D’autre part, j’avais l’intuition qu’ils seraient dans le même état de passivité que les badauds de tout à l’heure en cas de rencontre. Oui, qu’ils n’interviendraient pas et se contenteraient d’observer la scène comme de vulgaires spectateurs.

D’ailleurs, c’était ce que je remarquais chez tous ceux qui n’interagissaient pas directement avec moi. Ils se figeaient, ne bougeant plus que leurs têtes pour me suivre des yeux, pantins aux airs inexpressifs et inquiétants.

J’atteignis l’East 92nd street en utilisant les techniques de doublages nerveux et de grillages de feu intempestifs.

Derrière moi, le pirate dont l’accoutrement aurait foutu les boules à un sapin de Noël me talonnait toujours. Pas une seule fois il n’avait essayé de shooter sur mon véhicule, ne serait-ce que dans les pneus.

Au début de notre balade, il avait braqué son arme dans ma direction mais très vite il avait arrêté. Sans doute cela ne l’amusait-il plus ? À moins que ses munitions soient épuisées ce dont je doutais.

Quoi qu’il en soit, ce jeu du chat et de la souris avait assez duré. J’en avais ras le cul. Je m’étais suffisamment éloignée de mon quartier pour tenter un truc. Seulement quoi ? Accélérer brusquement ne fonctionnerait pas. Même si je possédais une caisse plus puissante que cette enflure.

À cette heure, la highway regorgeait de travailleurs miteux de la middle class retournant chez eux. En m’y engageant, je m’empêtrerai immanquablement dans le troupeau et Jack Sparrow n’aurait aucun mal à me rattraper. Voulais-je lui procurer ce séisme au slibard ? Non. Certainement pas. Il avait assez joui à mes dépens comme ça.

Au feu suivant, sur le Long Beach Boulevard, j’eus enfin une idée.

Alors que le clown tricorné faisait ronfler son moteur avec la légèreté d'un biker ivre mort, j’avançai soudainement puis reculai aussitôt, lui rentrant dans le lard.

Le choc fut terrible. Surtout pour la Corvette dont les phares se brisèrent et la calandre se froissa.

Encore sous le coup de la surprise, Jack Sparrow clignait des yeux frénétiquement. Ses mains étranglaient le volant tandis que sa lèvre inférieure pendait de traviole. Un thon venant d’être pêché n’aurait pas mieux exprimé l’hébétude, ce moment où le monde vous composte un aller-retour en pleine face. Si j’avais eu le temps de fouiller dans mon sac, je l’aurais volontiers immortalisé avec mon Iphone 7. Hélas, ce ne serait pas pour cette fois. Adieu les com’ et « j’aime » sur Facebook et autres Instagram.

Espérant avoir sérieusement endommagé la caisse du zig, je remis les gaz. J’étais si excitée et si focalisée sur les effets de ma rébellion dans le rétro que je ne remarquai pas tout de suite le nouveau problème qui grossissait devant moi.

Je freinai in extremis, faisant crisser les pneus. L’échine et la tête courbées, l’homme m’exhibait les paumes de ses mains comme m’adressant une supplication. Qu’est-ce qui m’attendait encore ? Et pourquoi ce type s’était-il fichu en plein milieu de la route ? Était-ce un fou ? Un candidat au suicide ? Ou pire, un complice de l’autre maboule (entre parenthèses, au loin son véhicule n’avait pas bougé et fumait du capot. J’avais fait mouche) ?

Évidemment, rien de tout cela. Se redressant, il me jeta un regard où se lisait un niveau d’emmerdes incommensurable. Je lui répondis par un regard élastique, étiré d’un côté par la peur et de l’autre par l’étonnement.

Ce gars qui trimbalait sur lui un lourd panneau publicitaire et avec une barbe de trois jours suggérant une sévère gueule de bois, c’était Bruce Willis ! Ou plutôt non c’était John McClane de Die Hard !

2021/02/10

oxygène (pensée)

 


 Paradoxalement, en cette époque de crise sanitaire, la cigarette permet de respirer.

2021/02/09

Performance (pensée)


C’est le rêve de tout boss : parvenir à ce que leurs employés manifestent la même motivation au boulot que l’usager qui pénètre dans la rame au moment de la fermeture des portes.