Lecture en cours. Pas sûr de finir car je n’en ressens pas la nécessité.
Exemple typique du roman mezzé. Il y a un peu de tout pour plaire au plus grand
nombre : de l’humour, de l’amour, du suspense (surtout au début), de la
science, de la philosophie et j’en passe. Niveau écriture, comment dire,
l’auteur sait embobiner. Il a une maîtrise qui lui permet de jongler avec les
formules et les mots d’esprit. Ca reste souvent superficiel mais crée
l’illusion de la profondeur. En tout cas, il est parvenu à ses fins puisque son
texte a obtenu de prix Goncourt en 2020. Chapeau l’artiste ! Sinon plus
j’ai avancé dans le récit plus mes bâillements se sont multipliés (trois
décrochages de mâchoires). Au passage des services secrets, des scientifiques
et des présidents, c’est devenu carrément pénible. Le roman se congestionne et
les blagounettes de bon ton sur Trump n’aident pas à son déballonnage. J’en
suis à me demander si je ne vais pas lâcher l’affaire. Commencer un Jack London
à la place. Ah, Jack London ! Après, c’est un roman bien écrit, trop bien
écrit dirai-je. Forcément on se demande régulièrement s’il n’y a pas du foutage
de gueule derrière ces séries de mots impeccablement agencés, cet étalage de
connaissances « pointues » sur le transport aérien ou le monde des
espions ou universitaire. Je reste tout de même épaté par l’art de la
condensation de l’auteur, sa façon de décrire succinctement ses personnages et les
situations auxquelles ils sont confrontés. Ca reste cependant maigre,
insuffisant pour déclencher l’envol de mon imagination.