Souvent,
beaucoup de jeunes femmes viennent me voir et me posent la même question :
Faut-il avoir une tête de pute pour percer dans le porno ? Souvent, je
réponds par une autre question à celle-ci : Ai-je une tête de pute ?
Ce qui déstabilise généralement mes interlocutrices et les plonge dans
l’embarras. Afin de dissiper leur gêne, je précise que je ne suis pas
susceptible et que je ne prendrai pas mal qu’elles me le disent. Au contraire.
Dans ce monde de chacals putrides, l’honnêteté est un diamant qui brille. Et
avoir une tête de pute est sublime. Rassurées par ma déclaration, elles me donnent
alors leur avis et à quatre-vingt-dix-neuf virgule quatre-vingt dix neuf pour
cent il s’avère négatif. « Alors ? vous voyez bien que c’est une
idée préconçue » leur fais-je avec l’air supérieur de celle qui répand la
lumière dans leurs cerveaux embrumés.