Moi, mon téléphone
portable, je l’aurais bien gardé toute ma vie. Y me plaisait bien son design
tout pourrave. Je ne pouvais pas faire de photo. Je ne pouvais pas mater la
télé ni faire de l’internet. Y captait pas partout et j’entendais pas sa
sonnerie ringarde. Souvent, je l’oubliais chez ouame et je le retrouvais le
soir naze, totalement HS. Je le rechargeais avec amour en lui promettant de
l’emmener avec moi le lendemain matin.
Le porter sur moi, c’était une fierté.
Sentir son poids dans la poche droite ou gauche, ça me transportait. J’étais
jouasse comme un jeune chien fou avec son os en plastoc fluo qui couine. Puis
un jour, le drame.